Le moral des ménages s'améliore en février

Un léger mieux. En février, selon l'enquête mensuelle de conjoncture réalisée auprès des ménages, l'indicateur résumé d'opinion, corrigé des variations saisonnières, s'est légèrement amélioré, passant de -25 à -23.Une amélioration que certains économistes tempèrent. "Si le moral des ménages s'améliore, c'est essentiellement parce qu'il était précédemment sur des niveaux abyssaux, à partir desquels un léger rebond devient presque automatique. Autrement dit, malgré son augmentation de deux points en février, la confiance des Français demeure dangereusement basse", observe Marc Touati chez Natexis Banques Populaires.Néanmoins, le retour de la confiance est général. Tous les sous-indices sont orientés positivement, en particulier les soldes d'opinion relatifs aux évolutions passées et futures du niveau de vie en France qui s'inscrivent sensiblement à la hausse. C'est également le cas des soldes d'opinon relatifs à la situation personnelle des ménages, passée et future. De plus, cette enquête révèle que les Français jugent la situation actuelle plus propice aux achats importants.Enfin, l'opinion des 2.000 ménages interrogés par l'Insee sur les perspectives d'évolution du chômage s'améliore en février. Un résultat plutôt surprenant alors que le taux de chômage a touché à nouveau la barre des 10% (voir ci-contre). "L'impact négatif du manque de dynamisme de l'emploi sur la consommation a été contenu par des ponctions dans leur épargne par les ménages puis par l'effet stimulant des mesures facilitant les donations et les déblocages d'épargne salariale", explique Jan Eric-Fillieule au CCF. Cette amélioration du moral des ménages est plutôt une bonne nouvelle car elle laisse augurer d'une bonne tenue de la consommation des Français. De fait, les dépenses des ménages - le principal moteur de l'économie française en 2004 - devraient continuer à stimuler la croissance dans les prochains mois."Cependant, la pérennité d'une consommation dynamique reste conditionnée à la reprise de l'emploi. Par ailleurs, les craintes de relèvement des prélèvements obligatoires peuvent inciter à la prudence dans les mois à venir", redoute Jan-Eric Fillieule.
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