Les prix à la consommation ont enregistré une légère hausse de 0,1% en France le mois dernier par rapport au mois précédent, a annoncé ce matin l'Insee. Sur les douze mois de 2004, la hausse s'établit à 2%. Cette progression de décembre est un peu supérieure aux attentes des économistes, qui avaient anticipé une stabilité des prix.Ces données provisoires témoignent d'une stabilité du rythme de la hausse des prix: l'augmentation annuelle était déjà de 2% le mois précédent. Ce calme apparent est malgré tout quelque peu trompeur: comme le souligne l'Insee, "la faible progression de l'indice des prix en décembre masque des mouvements contrastés, et pour certains, marqués".De fait, certaines catégories de produits ont enregistré de fortes hausses en décembre. Les produits frais ont vu leurs prix gagner 3% en un mois (tout en étant stables sur douze mois), tandis que les "autres services" ont monté de 0,3% sur le mois et 3,3% en un an.Ces hausses de tarifs ont été contrebalancées par de fortes baisses de prix observées dans les produits énergétiques. En décembre, ainsi, les prix de l'énergie ont reculé de 1,2% par rapport à novembre, le pétrole cédant 2,1% à lui tout seul. Résultant du repli des cours du pétrole, ces baisses sur le mois n'effacent évidemment pas la flambée de l'énergie sur un an: +10,2% pour l'ensemble des prix énergétiques et +16,4% pour le pétrole. Hors tabac, l'indice des prix à la consommation de l'ensemble des ménages a crû de 0,1% en décembre. Son glissement annuel de +1,9% est stable par rapport au mois de novembre, indique encore l'Insee. L'indicateur d'inflation sous-jacente, qui fait abstraction des produits les plus volatils (pétrole, produits frais, etc...) s'est établi à 0,1% le mois dernier, contre 0,2% en novembre. Sur un an, sa progression est de 1,4%. Enfin, l'indice harmonisé permettant les comparaisons européennes augmente de 0,1%. Sur un an, la hausse est de 2,2%. Si l'inflation aura donc été un peu plus forte que prévu en 2004, la hausse des prix devrait ralentir dans les mois à venir. Selon Sylvain Broyer, économiste chez Ixis Corporate & Investment Bank, plusieurs facteurs devraient contribuer à la modération des prix: "la décrue attendue des prix de l'énergie en euros; un effet de base positif résultant de l'absence d'augmentation d'impôts en début d'année; une faible pression sur les prix résultant de la demande et une absence de signes d' 'effets de deuxième round' qui résulteraient des hausses passées des prix du pétrole". L'économiste prévoit donc une inflation de 1,7 à 1,8% pour la France en 2005.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:26

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