La production industrielle remonte légèrement en juin

Pas de quoi pavoiser. Selon l'Insee, la production industrielle a progressé de 0,3% en juin par rapport à mai. Sur la même période, la production manufacturière - hors énergie et agroalimentaire - affiche également une timide hausse de 0,3%.Outre ces statistiques peu engageantes, l'Insee a révisé en baisse ses chiffres du mois de mai. Finalement, la production industrielle n'a progressé que de 0,1%, après avoir été annoncée en hausse de 0,3%.Les experts de l'Insee ont également révisé les statistiques de la seule industrie manufacturière. La production a finalement progressé de 0,9% entre avril et mars et reculé de 0,1% entre mai et avril. L'institut avait précédemment annoncé deux progressions respectives de 0,5% sur ces périodes.En juin, c'est à nouveau le secteur des biens de consommation qui a tiré la production industrielle, stimulée par une demande toujours solide. La production de biens de consommation progresse de 0,6%. Toutes les branches de ce secteur ont enregistré une hausse de leur production, à l'exception de l'habillement (-1,1%). L'industrie automobile est en hausse de 0,3% en juin. Les biens d'équipement sont stables (+0,1%). Les biens intermédiaires sont en progression en juin (+0,3%), notamment les produits minéraux (+1%) et les métaux (+0,8%).Enfin, les industries agricoles et alimentaires sont en hausse (+0,3%), et l'énergie progresse (+0,2%). La construction est en hausse de 0,2%.L'ensemble de ces statistiques témoignent de la morosité de la croissance française. "Sur l'ensemble du deuxième trimestre, la production industrielle est toutefois en recul de0,5%. Mais cette contre-performance trimestrielle doit être relativisée, dans la mesure où elle est surtout liée à un effet d'acquis très négatif à la fin du premier trimestre", explique Nicolas Bouzou, économiste au Xerfi.La tâche du gouvernement, qui table encore et toujours sur une croissance de 2% pour réduire le nombre de demandeurs d'emplois, s'annonce chaque mois un petit plus difficile.Petit rappel, les économistes tablent quant à eux sur une croissance annuelle oscillant entre 1,4% et 1,8%. "La croissance française, même si elle prend de la vitesse en seconde partie d'année, devrait à peine dépasser 1,5% sur l'ensemble de l'exercice 2005", estime Nicolas Bouzou.
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