La hausse des prix de l'immobilier devrait décélérer en 2005

Un atterrissage en douceur. Si certains observateurs commençaient à prévoir l'effondrement prochain du marché immobilier, comparable à celui enregistré au début des années 90, la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) reste bien plus prudente à l'orée de cette nouvelle année.Après avoir progressé de 15,5% en 2004, le prix du mètre carré dans l'ancien devrait augmenter de 10% cette année. "Il n'y aura pas d'éclatement de bulle immobilière, car une telle bulle n'existe pas. Lors de la précédente crise de la pierre, les spéculateurs achetaient et revendaient immédiatement pour empocher une plus-value importante. Actuellement, la situation est différente. Les ménages ne spéculent pas mais par leur comportement, ils entretiennent la hausse des prix. Ils veulent revendre cher car ils savent qu'ils devront payer cher pour acquérir un nouveau logement. C'est un cercle vicieux", a expliqué le président de la Fnaim, René Pallincourt, lors de la présentation des perspectives 2005 du marché immobilier national.Cette décélération de la hausse des prix serait essentiellement due, selon la Fnaim, à la désolvabilisation croissante d'une certaine partie de la clientèle. Et donc à un recul de la demande qui apaiserait mécaniquement les tensions inflationnistes. En effet, acquérir un logement devient de plus en plus difficile pour les primo-accédants et ce, quelle que soit la région de résidence. Alors que cette catégorie d'acheteurs représentait 75% du marché en 2001, elle ne réalise plus que 60% des transactions immobilières en 2004."Les ménages les plus modestes, n'ayant aucun bien à vendre, sont fragilisés par la forte hausse des prix qui sévit depuis 2002", précise René Pallincourt. En 2004, le prix du mètre carré a bondi de 17,8% pour les appartements et de 12,5% pour les maisons. En dix ans, dans leur ensemble, les tarifs ont quasiment doublé (+96,4%). Cette flambée des prix a à peine affecté le volume des transactions (-2,1% par rapport à 2003) à 606.000 transactions.La décélération des prix prévue pour cette année ne devrait pas affecter l'activité toujours soutenue du marché, stimulée par le Prêt à taux zéro (PTZ) applicable le premier février prochain et par la stabilité - voire la baisse - des taux des crédits immobiliers.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.