DCN se dit prêt pour un rapprochement avec Thales

"En position favorable": tel est le commentaire fait par la Direction des constructions navales (DCN) à l'évocation d'un regroupement dans le naval militaire avec Thales. Un sentiment conforté par le bond des résultats observé en 2004. En effet, l'année dernière, DCN a multiplié par 4,4 son bénéfice, qui a atteint 209,2 millions d'euros. Une performance qui s'explique en partie par un résultat exceptionnel de 96 millions d'euros, correspondant à des reprises de provisions et créances fiscales.L'opérationnel affiche également une forte hausse. Sur la période, il a progressé de 75,7% à 187,3 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 2,6 milliards d'euros (+37%). La marge opérationnelle s'élève à 7,2%.En termes de chiffre d'affaires, cet ancien service administratif de la défense nationale devenu le 2 juin dernier une entreprise à part entière (détenue à 100% par l'Etat), devient le numéro un européen du secteur naval militaire. Mais il reste loin derrière ses concurrents américains Northrop Grumman, General Dynamics et Lockheed Martin. A titre de comparaison, Northrop Grumman vise 35 milliards de ventes en 2005.Pour l'exercice en cours, la direction de DCN s'est fixé pour objectif de maintenir le chiffre d'affaires "au même niveau", avec une marge d'exploitation "à deux chiffres". Quant au résultat net, il devrait tourner "autour de 200 millions d'euros". Pour atteindre ces objectifs, DCN compte essentiellement sur le lancement de trois grands chantiers: les frégates franco-italiennes multi-missions Fremm, les sous-marins nucléaires d'attaque Barracuda et le deuxième porte-avions français. DCN mise également sur les contrats passés à l'exportation pour remplir ses objectifs. "Nous attendons également que débouche le contrat Scorpène en Inde", a précisé son PDG, Jean-Marie Poimboeuf. La vente de six sous-marins est en jeu. Le contrat pourrait être signé à la fin mai.Compte tenu de ces chiffres en nette amélioration, "la DCN se trouve être maintenant en position favorable pour participer activement à la structuration du secteur en Europe", a précisé Jean-Marie Poimboeuf. En France, ce regroupement pourrait concerner les activités de DCN et de Thales. "C'est un projet difficile", a admis Jean-Marie Poimboeuf, en dépit de sa pertinence stratégique. "J'espère qu'il pourra être décidé dès cet été, sachant qu'il faudra ensuite compter six à douze mois pour sa mise en oeuvre", a-t-il précisé.
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