L'embellie du marché de l'emploi ne rassure pas les ménages

Le chômage a beau reculer, le moral des ménages n'en profite pas encore. Au lendemain de l'annonce d'un baisse du taux de chômage à 9,7% de la population active (lire ci-contre), les chiffres publiés ce matin par l'Insee témoignent d'une nouvelle dégradation de la confiance des consommateurs.L'indice du moral des ménages est en effet tombé à -33 points en novembre, soit à son plus bas niveau de l'année. En octobre, il s'était établi à -30 points, le tout en données corrigées des variations saisonnières. Les économistes tablaient sur un chiffre inchangé, d'après le consensus des économistes relevé par l'agence Bloomberg. Ces derniers n'avaient peut-être pas mesuré l'ampleur de l'impact des violences urbaines sur le moral des ménages. Surtout, les Français ne sont pas dupes. De fait, le recul du chômage, notamment des jeunes, s'explique une grande partie par la montée en charge du plan de cohésion sociale avec notamment la création de 48.000 contrats d'apprentissage. Or ce sont 21.700 demandeurs d'emplois en moins qui ont été recensés, soit une diminution de 0,9% d'entre eux. Les créations d'emplois dans le secteur concurrentiel restent quasiment atones. "Du coup, le moindre coup de vent (remontée de l'euro, hausse des taux d'intérêt à long terme, mouvements sociaux...) aurait de grandes chances de compromettre l'accélération de l'activité et la poursuite du reflux du chômage", affirme Nicolas Bouzou, économiste chez Xerfi.Dominique Barbet, économiste chez BNP Paribas, est plus optimiste. "Le moral des ménages devrait s'améliorer dès le mois de décembre en raison de la baisse continue de chômage et du recul de l'inflation, en particulier eu égard aux prix de l'essence", estime-t-il.Pour l'heure, le moral des ménages se dégrade dans la majeure partie de ses composantes, en particulier sur les perspectives d'évolution du niveau de vie en France. Les Français considèrent en outre que leur situation financière actuelle se dégrade, notamment en raison de la hausse des prix. Enfin, les ménages sont "légèrement moins nombreux" à penser qu'il est opportun d'épargner, ajoute l'Insee.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.