Forte mobilisation sociale annoncée pour jeudi

C'est une journée test de première importance que va connaître le gouvernement demain jeudi, avec l'appel à la grève et aux manifestations lancé par la plupart des syndicats. Proclamé sur les thèmes de la défense du pouvoir d'achat, de l'emploi, des 35 heures et des services publics, ce mouvement de protestation tombe d'autant plus mal pour les pouvoirs publics que le référendum sur la Constitution européenne se profile désormais à l'horizon.L'ensemble des syndicats - CGT, CFDT, FO, CFTC, Unsa, Solidaires - à l'exception de la CGC appellent donc les salariés à descendre dans la rue ce jeudi. Les thèmes mis en avant sont des plus variés, puisqu'ils incluent les inquiétudes sur l'évolution du pouvoir d'achat et des salaires, ainsi que sur la remise en cause des 35 heures. La situation toujours très préoccupante de l'emploi - la taux de chômage vient de remonter à 10% de la population active - contribue elle aussi au mécontentement des salariés. Enfin, en ce qui concerne les fonctionnaires, le thème de la défense des services publics face à la volonté du gouvernement de réduire les coûts budgétaires en maîtrisant les effectifs de la fonction publique est également mis en avant.Ce mouvement est d'autant plus inquiétant pour le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin qu'il s'ajoute à d'autres manifestations de mécontentement, dont celle des lycéens qui ne donne guère le signe de retomber. Après le succès de leurs manifestations de mardi, ces derniers devraient d'ailleurs se joindre aux cortèges de salariés ce jeudi.Pour les pouvoirs publics, au delà du désagrément immédiat d'un mouvement de grève sans doute important, le vrai risque est que cette expression de mécontentement rejaillisse sur le référendum européen du 29 mai. Un vote sanction contre le gouvernement, à cette occasion, constituerait un revers majeur pour le président de la République. L'ampleur des grèves et manifestations de demain sera donc scrutée à la loupe. Alors que des manifestations sont prévues dans l'ensemble du pays, celle de Paris devant se dérouler de la place d'Italie à la place de la Nation, il apparaît d'ores et déjà que les transports publics seront durement touchés, y compris pour le transport aérien, les aiguilleurs du ciel se joignant au mouvement de grève.SNCFDe 20h00 ce mercredi jusqu'à 8h00 vendredi, 50% des TGV, 30% des trains Corail et 25 à 30% des TER seulement devraient rouler, prévoit la SNCF. En revanche, le service sera "quasi-normal" pour les Eurostar et Thalys.En banlieue parisienne, seul un Transilien sur quatre circulera.RATPLà aussi, de très fortes perturbations sont attendues, tant pour le métro que pour le RER. Dans le métro, la Régie des transports parisiens prévoit une rame sur 4 ou une rame sur 5 selon les lignes. Les parties RATP des RER A et B devraient fonctionner à raison d'un train sur 3. Environ 3 bus sur 4 devraient rouler.ProvinceLes transports publics seront touchés dans le reste du pays. Selon l'Union des transports publics (UTP), syndicat patronal regroupant l'ensemble des entreprises de transports urbains, des préavis de grève ont été déposés dans les villes suivantes: Angers, Angoulême, Annecy, Argenteuil, Avignon, Belfort, Besançon, Bordeaux, Boulogne-sur-mer, Bourges, Brest, Caen, Calais, Cannes, Chalon-sur-Saône, Chambéry, Charleville-Mézières, Châteauroux, Cherbourg, Creil, Dijon, Douai, Dunkerque, Grenoble, Le Havre, Lorient, Lyon, Le Mans, Marseille, Montbéliard, Montluçon, Montpellier, Nancy, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes, Pau, Poitiers, Quimper, Orléans, Reims, Rennes, Roanne, La Rochelle, Rouen, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Saint-Nazaire, Sète, Strasbourg, Toulouse, Tours, Valence et Vierzon.
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