La situation mensuelle budgétaire se dégrade en mai

Envolée les belles promesses? Pour le deuxième mois d'affilée, la situation mensuelle budgétaire de l'Etat se détériore. En effet, selon le ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, le solde général d'exécution s'enfonce un petit peu plus dans le rouge. A fin mai, le déficit budgétaire atteignait 51,5 milliards d'euros, contre 43,3 milliards un an plus tôt.En avril, après deux mois de redressement des comptes de l'Etat, le déficit budgétaire mensuel s'était creusé de 2,65 milliards d'euros sur un an, à 42,25 milliards d'euros. En mai, les dépenses du budget général ont atteint 128,3 milliards, en hausse de +2,6 % en glissement annuel. Soit une augmentation de 3,2 milliards. A l'origine de cette hausse sensible, une progression de 2,9% des dépenses de rémunérations, de pensions, de charges sociales et de fonctionnement. Celles-ci enregistrent notamment, "l'effet de la hausse de 0,5% du point salarial de la fonction publique au 1er mars", précise Bercy dans un communiqué.Les dépenses militaires progressent également. Elles affichent une hausse de 6,8%, principalement sous l'effet des dépenses d'équipement.En revanche, les dépenses d'intervention économique sont en baisse de 5,3% en raison d'effets calendaires. Le versement de certaines subventions était intervenu de manière plus précoce l'année dernière.Par ailleurs, afin de respecter pleinement le plafond de dépenses voté par le Parlement, le Premier ministre vient de décider, sur la proposition du ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie Thierry Breton et du ministre délégué au Budget et à la Réforme de l'Etat Jean-François Copé, de mettre en oeuvre une réserve de précaution supplémentaire d'un milliard d'euros.Si les dépenses progressent, de leur côté les recettes diminuent. A fin mai, elles s'établissent à 93 milliards d'euros, contre 96,7 milliards un an plus tôt. Ce qui représente une baisse de 3,8%. Les experts de Bercy expliquent cette baisse par des effets calendaires relatifs aux prélèvements opérés sur les recettes au profit de l'Union européenne et aux recouvrements des recettes non fiscales.De plus, ralentissement de la croissance française oblige, les recettes fiscales reculent de 0,2% sur un an. Si les recettes d'impôt sur le revenu (+ 1,1 milliard) et de TVA nette (+1,6 milliard) s'inscrivent en hausse, l'impôt sur les sociétés diminue de 1,3 milliard d'euros.En dépit de cette dégradation de la situation mensuelle budgétaire de l'Etat, Bercy se veut toujours confiant. Selon le ministère, les facteurs de trésorerie qui expliquent cette détérioration devraient se résorber dans les prochains mois. Pour quelles raisons ? Le gouvernement a mis en place les mesures nécessaires pour assurer la stabilité en volume des dépenses de l'Etat, le fameux "zéro volume" vanté par Thierry Breton lors de la présentation de grandes orientations économiques du gouvernement le 21 juin dernier (voir ci-contre).S'agissant des recettes fiscales, les informations sont "rassurantes", précise Bercy, notamment sur la TVA en raison de la bonne tenue de la consommation, même s'il subsiste, "comme chaque année à la même date, une incertitude sur les recouvrements d'impôt sur les sociétés".
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