La taxe sur les billets d'avion a été adoptée

Malgré la levée de boucliers des professionnels du secteur et de certains députés, l'Assemblée nationale a adopté aujourd'hui la création d'une taxe sur les billets d'avion en faveur de la lutte contre les pandémies, le sida notamment, dans les pays en développement. Plusieurs députés, dont Pierre Lellouche, avaient insisté pour que la création de cette taxe soit "liée à l'attitude des partenaires européens de la France". Le député UMP estimait ainsi que cette taxe ne pouvait subsister si la France n'était pas suivie dans sa démarche."C'est un dispositif qui est juste, qui est généreux au sens le plus noble du terme et qui donne, me semble-t-il, à la France une voix majeure vis-à-vis de la communauté internationale", a plaidé le ministre délégué au Budget, Jean-François Copé. Cette mesure sera néanmoins soumise à une évaluation deux ans après sa mise en application le 1er juillet prochain. Elle pourra alors être révisée.Seul le groupe communiste et républicain s'est abstenu en expliquant que cette taxe "conduit à pénaliser les usagers" des transports aériens. Il a proposé à la place une taxe sur les bénéfices des compagnies pétrolières. La taxe variera d'un euro en classe économique à 40 euros en classe affaires. Le gouvernement prévoit de recueillir ainsi 210 millions d'euros par an. De nombreux pays, y compris l'Allemagne et les Etats-Unis, restent frileux - ou carrément hostiles - envers ce dispositif. Pour l'heure, seuls la France, le Chili et la Grande-Bretagne se sont décidés à l'adopter.
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