Le pétrole tire les prix à la consommation et creuse le déficit extérieur

Toujours un effet pétrole. Selon les experts de l'Insee, les prix à la consommation ont augmenté de 0,4% entre juillet et août. En glissement annuel, ils affichent une progression de 1,8%. Ils avaient reculé de 0,2% en juin dernier. Selon l'institut, cette progression provient en partie du "renchérissement" de l'énergie, de "la fin des soldes d'été" ainsi que "des hausses saisonnières des prix des activités touristiques". En revanche, l'Insee observe une "baisse saisonnière des prix des produits frais"et note également que "les hausses des prix des loyers, eau et services d'enlèvement des ordures ménagères, des transports et communications, de l'alimentation hors produits frais, du tabac, et les baisses des prix des services et des produits de santé contribuent moins fortement à l'indice d'août". L'indice corrigé des variations saisonnières progresse de 0,4% après +0,2% le mois précédent. L'indicateur d'inflation sous-jacente, qui ne prend pas en compte les éléments volatils comme le pétrole ou les produits frais, avance de 0,3% après une baisse de 0,3% en juillet. Son évolution en glissement annuel est de +0,7% après +0,6% le mois précédent. Par ailleurs, toujours selon l'Insee, les prix ont progressé de 0,1% en août par rapport à juillet dans la grande distribution, après une progression de 0,2% le mois précédent. En glissement annuel, ils reculent de 1%. Cet indice couvre toute la gamme des produits consommés, sauf les produits frais."Cette inflation provient essentiellement de l'augmentation des prix du pétrole, il n'y pas de risque inflationniste majeur en France", estime Marie-Pierre Ripert chez Ixis CIB qui se veut rassurante quant à la capacité de l'économie française à absorber cette hausse de la facture énergétique. Nouveau creusement du déficit extérieur en juilletSelon les services des douanes, le déficit du commerce extérieur français s'est de nouveau creusé en juillet pour s'établir à 2,669 milliards après 1,319 milliard d'euros en juin (chiffre révisé), notamment sous l'effet d'un net alourdissement de la facture énergétique. Les exportations sur le mois s'élèvent à 28,542 milliards d'euros, soutenues par les ventes du secteur aéronautique. Les importations s'établissent à 31,211 milliards. Les importations de produits énergétiques s'élèvent à plus de 4,7 milliards d'euros contre 4 milliards d'euros précédemment. Par zones géographiques, les importations en provenance des partenaires de l'UE reculent. En revanche, elles s'accroissent depuis les pays tiers, sous l'effet d'achats toujours réguliers à l'Asie et d'une poussée des approvisionnements énergétiques au Proche et Moyen-Orient et en Afrique. "Une fois encore, la France n'a pas tiré parti du dynamisme du commerce international en juillet. Les chiffres du commerce extérieur qui viennent de tomber sont mauvais, et ne sont pas explicables en totalité par la facture énergétique. Le repli des ventes d'équipements mécaniques vers l'Allemagne est particulièrement inquiétant, car il s'explique clairement par un manque de compétitivité", explique Nicolas Bouzou au Xerfi.
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