Le vote des salariés grévistes hier en faveur de la reprise du travail a ouvert la voie aux grands chantiers du redressement et de la privatisation la compagnie maritime. Le directeur général de la Connex (filiale de Veolia), Stéphane Richard, dont la société va reprendre 28% du groupe, a indiqué ce matin sur RTL qu'il faudrait changer "à peu près tout à la SNCM", évoquant "un plan d'ensemble, qui ne porte pas que sur le volet social", mais "aussi sur le produit, la façon dont la desserte de la Corse est assurée"."L'image de cette société vis-à-vis de ses clients passagers mais aussi de ses partenaires collectivités locales, est à reconstruire. Au niveau de son organisation quotidienne, de la façon dont elle conçoit ses dessertes, ses escales, la façon dont elle commercialise ses produits aussi, il y a beaucoup de choses à revoir, à reconstruire", a-t-il ajouté. Confirmant que le périmètre de la flotte serait préservé et qu'il n'y aurait aucun licenciement sec, Stéphane Richard a néanmoins souligné que le sureffectif expliquait en partie le manque de compétitivité de la compagnie maritime. Tout en réaffirmant que les jours de grèves ne seraient pas payés, le Premier ministre Dominique de Villepin, au sortir de cette première épreuve sociale, a pour sa part souligné l'importance du dialogue en France, "pays qui a des tendances éruptives": "Nous sommes pris par des coups de passions: il faut prendre en compte cela, en permanence apporter des propositions et il faut expliquer. Nous avons souffert d'un manque de débat, de clarté".