Le moral des industriels français s'améliore, celui des ménages reste stable.

L'embellie annoncée se profile-t-elle ? Après un premier semestre mitigé, au cours duquel la demande globale s'est légèrement redressée, mais la demande étrangère a continué de ralentir, le troisième trimestre s'annonce sous les meilleures auspices.En effet, selon l'enquête de conjoncture trimestrielle réalisée et publiée par l'Insee, la confiance des industriels français donne des signes d'amélioration sur le trimestre à venir. "Au cours du troisième trimestre de 2005, la demande globale se raffermirait, modérément, tandis que le rythme de la demande étrangère se maintiendrait à un niveau jugé proche de la moyenne de long terme", notent les experts de l'institut.Ainsi, le solde d'opinion, c'est à dire l'écart entre le pourcentage de réponses "en hausse" et le pourcentage de réponses "en baisse" passe de 0 à 5 entre avril et juillet pour la demande globale dans l'ensemble de l'industrie. Il avance de 0 à 1 pour la demande étrangère.Sur le plan de l'emploi, l'étude de l'Insee constate que les effectifs industriels ont diminué au second trimestre de 2005, sur un rythme comparable à celui du trimestre précédent. Toutefois, élément de réconfort notable, "au vu des perspectives d'évolution, la baisse tendancielle des effectifs dans l'industrie manufacturière devrait être de moindre ampleur au cours des trois prochains mois. La proportion d'industriels mentionnant des difficultés de recrutement dans l'industrie manufacturière demeure assez modérée".Des freins persistent toutefois. L'Insee constate notamment qu'une proportion plus importante d'entreprises est confrontée à des goulots de production. "Une entreprisesur quatre déclare désormais ne pas pouvoir produire davantage avec ses moyens actuels", précise l'étude.Stabilité de la confiance des ménages en juilletRAS. Selon l'Insee, l'indicateur résumé d'opinion des ménages, corrigé des variations saisonnières, est resté stable au mois de juillet à -30.. "Il a peu évolué depuis la nette dégradation observée en mai", commentent les experts de l'institut. Précisément, les soldes d'opinion relatifs à l'évolution de la situation financière personnelle et du niveau de vie des ménages évoluent peu au mois de juillet. "Ils tendent à marquer une amélioration sur le passé et à fléchir sur les perspectives", note l'Insee. En revanche, l'opinion des ménages sur l'opportunité d'acheter s'améliore un peu en juillet (-19 à -18). Une bonne nouvelle qu'il convient de relativiser car contrairement au mois dernier, les ménages ont ressenti plus d'inflation sur la période passée et leur opinion sur l'évolution future des prix se détériore. Un sentiment qui pourrait fragiliser une consommation des ménages qui reste à ce jour le seul moteur de la croissance française.
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