Patronat et une partie des syndicats se félicitent de l'accord sur l'Unedic

Après l'accord finalisant la nouvelle convention Unedic conclu hier soir à l'arraché au siège du Medef, patronat et syndicats ont voulu faire savoir officiellement leur satisfaction. Laurence Parisot, qui a récemment pris la tête du Medef, a estimé sur RTL que le texte final résultait d'un "accord responsable et équilibré. Il a une philosophie extrêment importante" dans la mesure où il "repose sur le travail". Elle s'est réjouie que l'accord ait pour objectif de résorber une partie des 14 milliards d'euros de déficit de l'assurance-chômage d'ici 2008, sans que cet objectif n'ait eu comme contre-partie une augmentation "trop forte" des cotisations des entreprises et des salariés. L'accord prévoit une économie de 2,4 milliards d'euros en trois ans. Elle a ainsi souhaité que cette nouvelle convention, issue de difficiles négociations (lire ci-contre), soit le plus large possible. Une façon d'encourager les organisations syndicales réticentes de le ratifier. De fait, il est quasiment acquis que la CGT ne signera pas ce "mauvais coup porté aux chômeurs". Laurence Parisot regrette ainsi que la centrale du président Bernard Thibault "ait déjà fait savoir qu'elle ne souhaitait pas cet accord". Du coup, elle ne désespère pas de voir FO, dont l'accord est toujours en suspens, rejoindre les autres organisations syndicales, mais assure que l'abstention de Force Ouvrière ne serait pas un handicap.Pour l'instant, l'on ne sait pas combien de syndicats signeront la nouvelle convention, dont la signature est prévue le 3 janvier. En réalité, seul le cas FO reste la véritable inconnue. Dans les faits, il est quasiment acquis que la CGC, la CFDT et la CFTC rejoignent la convention. Bernard Van Crayenest élu hier à la tête de la CFE-CGC s'est montré satisfait. "Nous visions un accord équilibré. Il a fallu huit séances et un mois et demi de négociation pour parvenir à cet équilibre". Il a confirmé être "potentiellement signataire". De son côté, François Chérèque, à la tête de la puissante CFDT a confirmé sur France Info que les partenaires sociaux étaient parvenus à un "un texte équilibré". "Le niveau d'indemnité pour les chômeurs ne baissera pas, il n'y aura pas de remise en cause des droits de ceux qui sont actuellement indemnisés, donc pas de recalculés. (...) Nous avons créé un nouveau droit pour les personnes les plus précaires". Il s'est notamment réjoui de la naissance d'une nouvelle filière pour "les personnes qui travaillent 12 mois" et qui seront indemnisées pendant 12 mois. Il n'a toutefois pas confirmé apporter sa signature en début d'année prochaine. De façon plus globale, il a expliqué que le système d'indemnisation des chômeurs était obsolète par rapport à la situation de l'emploi d'aujourd'hui, d'où des difficultés à négocier, et qu'il fallait tout remettre à plat.
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