Le marché de l'emploi hexagonal reste toujours aussi peu dynamique. En témoignent les statistiques du jour du ministère de l'Emploi et de la Cohésion sociale, qui font état d'une stagnation de l'emploi salarié dans le secteur concurrentiel. Seulement 5.000 postes ont été créés entre avril et juin, contre 12.000 au premier trimestre. En glissement annuel, l'emploi salarié affiche une très timide progression de 0,1% pour s'établir à 15.427.200 salariés.Cette étude couvre l'ensemble des secteurs hors agriculture, administration, éducation, santé et action sociale, ce qui représente un petit peu plus de 15 millions de personnes sur un effectif total d'environ 22 millions de salariés.Cette déception s'explique en grande partie par le moindre dynamisme du secteur tertiaire. Au cours du deuxième trimestre, 16.000 nouveaux postes ont été créés (+0,2%), contre 32.000 au cours des trois mois précédents (+0,3%). Dans le commerce, notamment, 1.000 postes ont été détruits. Au premier trimestre, ce secteur en avait créé 2.000. L'emploi dans le secteur des services aux entreprises progresse à un rythme identique à celui du premier trimestre (+0,3%, + 9.000 postes). Quant aux services aux particuliers, ils ne créent que 4.000 postes contre 10.000 au premier trimestre.Dans l'industrie, qui détruit des postes depuis quatre ans, l'emploi salarié recule à un rythme légèrement plus faible qu'au trimestre précédent. Il affiche une baisse de 0,6% (-24.000 postes) contre un repli de 0,7% au premier trimestre (-27.000 postes). Sur un an, les effectifs ont diminué de 2,4% dans l'industrie. Cette moindre dégradation dans l'industrie est due à une perte d'emplois plus faible dans les industries des biens d'équipement. Ce secteur n'a supprimé "que" 3.000 postes, contre 6.000 au trimestre précédent. Bonne surprise, pour la première fois depuis plus de deux ans la construction navale, aéronautique et ferroviaire a créé des postes (+ 0,2%).A noter que ces statistiques sont moins favorables que celles enregistrées par l'Unedic. En effet, l'Unedic, qui a pour champ d'enquête toutes les entreprises affiliées à l'assurance-chômage, enregistre une hausse de 0,1% des emplois salariés pour la même période. Ce qui représente 22.900 nouveaux postes. L'Unedic, sur son champ, estime à +0,3 % la hausse de l'emploi salarié sur un an.Seule bonne nouvelle sur le front de l'emploi, selon des estimations de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (Acoss), environ 31.000 contrats nouvelles embauches ont été signés entre le 4 août et le 1er septembre, un chiffre basé sur "des déclarations d'intentions d'embauches des entreprises".

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:15

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