Correction passagère ou tendance longue? En février, les dépenses de consommation des Français en produits manufacturés ont reculé de 1% en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables, selon l'Insee.En revanche, les statistiques de janvier dernier, déjà très favorables, ont été révisées à la hausse. Initialement annoncées en hausse de 1,5%, ces dépenses, qui représentent un quart de la consommation totale des ménages, ont finalement progressé de 2,1%. Le repli enregistré en février est quasi général. Si dans le champ commerce, les dépenses régressent de 1,8%, celles concernant les biens durables reculent de 0,5%. En revanche, les dépenses en biens d'équipement du logement sont stables. Enfin, les achats d'automobiles et de textile-cuir reculent simultanément de 0,7% tandis que ceux portant sur les autres produits manufacturés affichent une baisse de 1,5%."Après la bonne performance enregistrée en janvier, un repli était attendu. Quant à savoir si ce recul pourrait être durable, la question mérite d'être posée. Si la consommation des ménages devrait rester soutenue au premier trimestre, elle devrait ralentir au cours de l'année car les Français s'inquiètent pour leur emploi et pour leur pouvoir d'achat. Le franchissement de la barre des 10% de taux de chômage pourrait avoir un impact psychologique néfaste sur le moral des ménages, et donc affecter leur consommation. Et cela en dépit des mesures destinées à soutenir la consommation proposées récemment par le gouvernement et qui, à l'instar des mesures Sarkozy, en 2004, devraient inciter les ménages à dépenser", explique Nicolas Claquin du CCF, interrogé par latribune.fr."C'est le paradoxe de la croissance française. Alors que la confiance des ménages n'est pas au plus haut, que le débat sur le recul de leur pouvoir d'achat fait rage, la consommation des Français continue de soutenir la croissance", souligne pour sa part Laure Maillard chez Ixis CIB. Jusqu'à quand ?

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:27

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