Alors que le président de la SNCF Louis Gallois avait affirmé hier que "des pas avaient été faits par la direction", notamment sur "l'unicité du métier de la traction sur le plan du recrutement... et de la rémunération", les syndicats ne l'entendent pas de cette oreille. Quatre fédérations de cheminots - CGT, FO, SUD-Rail, Fgaac - ont annoncé qu'elles avaient déposé un "préavis de grève reconductible par 24 heures" à compter du lundi 21 novembre à 20H00, après l'échec d'une ultime réunion entre la direction et les syndicats.Les syndicats ont même quitté la séance "avant les formules de politesse tant certaines propositions de la direction tendaient à la provocation", a indiqué le secrétaire général de la Fgaac, William La Rocca. Le "renvoi à des dates ultérieures des revendications urgentes sur l'avenir du service public, les restructurations, l'emploi ou le pouvoir d'achat" constituaient ainsi à leurs yeux "une véritable provocation pour les cheminots et une mauvaise nouvelle pour les usagers."Parmi les revendications défendues par la CGT, première organisation syndicale de la SNCF, figure notamment "l'arrêt des restructurations à marche forcée, notamment dans le fret", secteur pour lequel elle réclame "un plan de développement impliquant le maintien du financement de l'Etat". Elle réclame "l'abandon de la décision de supprimer 2.300 emplois de vendeurs" dans la branche voyage France-Europe, et souhaite que le secteur "traction/matériel conserve son intégrité au sein de la SNCF comme une entité unique". Enfin, en ce qui concerne les salaires, la CGT a demandé l'ouverture de négociations salariales sans délai, l'abandon de la notation au mérite et le versement immédiat des sommes provisionnées pour 2004 au titre de l'intéressement, "jusqu'à 200 euros sans contrepartie".

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:16

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