Le déficit budgétaire français se creuse à 53,6 milliards d'euros fin octobre

Le déficit de l'Etat français s'est creusé de 2,6 milliards d'euros à 53,6 milliards d'euros par rapport à l'an dernier fin octobre. "Les dernières évolutions constatées, en recettes comme en dépenses, confirment la fiabilité de la prévision de solde d'exécution de 46,8 milliards d'euros", a néanmoins assuré le gouvernement. Cette somme a été retenue dans le collectif budgétaire présenté en conseil des ministres fin novembre, contre le solde négatif de 45,17 milliards inscrit initialement dans la loi de finances. Il faut dire que l'enjeu est de taille. Le ministre des Finances Thierry Breton s'est engagé une nouvelle fois le 28 novembre à contenir le déficit budgétaire en deçà des 3% du PIB cette année, dans les clous des règles du Pacte de stabilité de l'Union Européenne. Pour ce faire, l'Etat bénéficie cette année d'une soulte correspondant à l'adossement des retraites d'EDF et GDF au régime général, à la suite du changement de statut de ces entreprises. Tout à fait exceptionnel, ce versement correspond à 0,5 point de PIB.Reste que l'OCDE, de son côté, se montre pour le moins sceptique sur les prévisions du gouvernement français et table sur un déficit de 3,2% du PIB pour cette année et l'an prochain, après un solde négatif à hauteur de 3,6% du PIB l'an dernier. La France dépasse ainsi depuis 2002 le seuil maximum toléré par l'UE. Sur les dix premiers mois de l'année, les recettes de l'Etat ont gagné 1,4% à 199,9 milliards d'euros, tandis que ses dépenses ont progressé de 1,3% à 248,9 milliards d'euros par rapport à la même période l'an dernier. Et ce, en raison notamment des dépenses de rémunérations, de pensions, de charges sociales et de fonctionnement qui ont progressé de 2,8%. Alors que les produits recueillis de l'impôt sur le revenu et la TVA nette se sont inscrits en hausse, l'impôt sur les sociétés a reculé, de même que la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP), en baisse de 2,2% "du fait de l'atonie de la consommation des produits pétroliers".
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.