La production industrielle marque le pas en février

Selon l'Insee, la production industrielle a reculé de 0,5% entre janvier et février en données corrigées des jours ouvrables et des variations saisonnières (CJO-CVS). Hors énergie et industries agricoles et agroalimentaires, la production manufacturière s'est repliée de 1%. A cette mauvaise performance s'ajoute la révision à la baisse des statistiques de janvier. En effet, entre décembre et janvier, la production manufacturière a finalement progressé de 0,3%, contre 0,5% initialement annoncé. L'institut explique cette correction par la prise en compte de nouveaux questionnaires et par une ré-estimation partielle des coefficients CJO-CVS prenant en compte les données de février.La plupart des composantes de l'industrie ont vu leur activité reculer en février, notamment l'automobile (-1%) et les biens intermédiaires (-1,7%). Les secteurs des biens de consommation (-0,4%), des biens d'équipement (-0,3%) et de l'industrie textile (-2,3%) se sont également déprimés. La construction a reculé de 1,2%. Quant aux industries agricoles et agroalimentaires, elles ont vu leur production diminuer de 1,6%. Seules les productions de produits chimiques, en caoutchouc ou plastique (+0,1%), et d'énergie (+2,6%) ont progressé en février. Une accélération de l'activité dans le secteur énergétique, "qui est restée toutefois insuffisante pour compenser les replis affichés dans les autres secteurs industriels", souligne Laure Maillard chez Ixis CIB. "La production industrielle a sans aucun doute été affectée par l'appréciation de l'euro et par la flambée des cours du pétrole, deux facteurs qui devraient continuer à peser sur l'industrie nationale au cours des prochains mois", ajoute l'économiste qui table sur une hausse de 0,3% de la production industrielle au premier trimestre, contre +0,8% au trimestre précédent, et sur une croissance de 0,5% du PIB après les 0,9% enregistrés entre octobre et décembre derniers.Une perte de vitesse de l'industrie française également anticipée par Nicolas Claquin, économiste au CCF, qui pronostique un ralentissement de la demande intérieure. "La consommation des ménages devrait se modérer, pénalisée par un marché du travail peu porteur et par un pouvoir d'achat modeste", explique-t-il.
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