Consommation domestique et exportations tirent la croissance française

Après un deuxième trimestre anémié, la consommation des Français s'est nettement reprise cet été et a gagné 0,7% au troisième trimestre, tandis que les exportations, soutenues par un euro affaibli, ont bondi de 3,1%. "Pour la première fois en neuf trimestres, le commerce extérieur a contribué positivement à la croissance", souligne Laure Maillard, économiste chez Ixis. Autant d'éléments qui ont amené la croissance hexagonale à retrouver de l'allant, s'inscrivant à 0,7% au troisième trimestre après une imperceptible progression de 0,1% les trois mois antérieurs. "La consommation publique ainsi que les investissements des entreprises ont également regagné du terrain. Ce dernier élément est particulièrement surprenant étant données les statistiques maussades sur ce front", estime Dominique Barbet, économiste chez BNP Paribas, qui maintient sa prévision de croissance annuelle de 1,5% et anticipe une embellie en 2006.Publiée la semaine dernière par l'Insee, la croissance trimestrielle avait donné au gouvernement l'occasion de défendre son hypothèse de croissance de 2 à 2,5% prise en compte dans l'élaboration de son budget 2006. Après que l'institut de statistiques a détaillé ce matin ce chiffre de croissance, le ministre de l'Economie et des Finances Thierry Breton s'en est pris à la Commission européenne pour défendre ses prévisions. De fait, Bruxelles a annoncé hier que le déficit public français devrait représenter 3,2% et 3,5% du PIB cette année et l'an prochain, alors que Thierry Breton estime rester dans les clous des 3% de déficit autorisé par le Pacte de stabilité. Un désaccord qui sera discuté à la fin du mois entre Paris et Bruxelles. "Ce n'est pas (...) la Commission qui corrige Bercy, c'est Bercy qui va corriger la Commission", a affirmé ce matin Thierry Breton sur RTL. Le ministre a réaffirmé que la croissance "sera effectivement entre 1,5 et 2%" cette année, grâce aux bons chiffres du troisième trimestre, alors que Bruxelles prévoit 1,5% seulement. Pour l'heure, l'acquis de croissance de la France en 2005, qui évalue le PIB annuel dans le cas de stagnation au dernier trimestre, atteint 1,4%.
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