Nette augmentation des prix à la consommation en mars

Le pétrole, toujours le pétrole. En mars, l'indice des prix à la consommation a progressé de 0,6% par rapport à février selon l'Insee, stimulé par une nette accélération des prix de l'énergie, en hausse de 2,6%. En glissement annuel, l'inflation s'établit à +1,9%.Corrigé des variations saisonnières, l'indice des prix progresse de 0,4%. Quant à l'indicateur d'inflation sous-jacente, qui ne prend pas en compte les éléments volatils que sont l'énergie et les produits frais, il augmente de 0,3% en mars et de 1,2% en glissement annuel. Enfin, l'indicateur des prix harmonisés (IPCH), qui permet la comparaison de l'inflation à l'échelle européenne, monte de 0,7 % (+2,1 % sur un an).Outre le renchérissement des prix de l'énergie, l'Insee constate également une nette montée des prix de l'alimentation (+0,9%). "La vague de froid et de neige de février et début mars a amplifié l'habituelle hausse saisonnière des prix des produits frais de mars", expliquent les experts de l'institut.Les biens manufacturés ont vu également leurs prix progresser (+0,8%), dopés notamment par le renchérissement de l'habillement et des chaussures à l'issue des soldes d'hiver. Quant aux tarifs des services, ils sont restés quasiment stables (+0,1%), la baisse des soins de santé, des services récréatifs et des voyages compensant en partie les hausses des loyers et des transports. "Après la hausse de 0,5% constatée en février, cette nouvelle progression des prix efface complètement la baisse de 0,5% constatée en janvier dernier, le plus fort recul des prix enregistré par ces vingt dernières années", souligne Laure Maillard chez Ixis CIB.Selon la plupart des économistes, cette poussée des prix ne devrait toutefois pas s'accélérer prochainement. "Les prochains mois ne devraient pas modifier la tendance actuelle. L'inflation devrait évoluer entre 1,8% et 2% une grande partie de l'année, sous l'hypothèse que les prix du pétrole rechutent légèrement par rapport à leurs niveaux actuels et évoluent entre 40 et 45 dollars le baril", explique Nicolas Claquin au CCF.De plus, compte tenu de l'inflation sous jacente (1,2%) "niveau autour duquel elle devrait se stabiliser sur l'ensemble de cette année, il n'existe aucun argument crédible pour craindre une résurgence inflationniste en France", assure Marc Touati chez Natexis Banques Populaires.Une statistique qui devrait relancer le débat sur le pouvoir d'achat des ménages français et sur sa mesure (voir ci-contre). A ce sujet, le ministre de la Fonction publique, Renaud Dutreil, devrait à nouveau rencontrer les fédérations de fonctionnaires le 18 avril prochain pour trouver un terrain d'entente sur la revalorisation salariale des agents de l'Etat.
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