Bercy espère toujours respecter le Pacte de stabilité cette année

Par latribune.fr  |   |  405  mots
Selon ce document d'orientation budgétaire, le gouvernement français espère toujours respecter le Pacte de stabilité et de croissance en 2005. Concrètement, le déficit public devrait atteindre 2,9% du PIB cette année. Les pays de la zone euro doivent normalement limiter leur déficit public à 3% du PIB.Pour 2006, l'objectif très ambitieux initialement fixé à 2,2% du PIB a été modifié. Selon la note rédigée par les experts de Bercy, le déficit devrait atteindre 2,7% en raison de "perspectives moins favorables sur les recettes de l'Etat et de la sécurité sociale". Pour atteindre cet objectif, que la plupart des économistes jugent irréalisable compte tenu des perspectives de croissance limitée en France l'année prochaine, le gouvernement mise sur un allègement des charges d'intérêt de la dette de l'ensemble des administrations publiques. Soit une économie de 650 millions d'euros dans le budget 2006 par rapport au budget 2005.De plus, pour faciliter la restauration de comptes publics en piteux état, le gouvernement prévoit des suppressions d'emplois publics de 5.312 équivalents-temps plein, correspondant à 5.100 emplois, notamment dans le secteur de l'enseignement scolaire, au ministère de l'Economie et des Finances, au ministère de l'Equipement et au ministère de l'AgricultureL'augmentation des dépenses sera limitée à 1,8% en 2006. Une hausse équivalente à celle des prix. Soit 4,9 milliards d'euros supplémentaires par rapport au budget 2005. La règle du "zéro volume", appliquée depuis trois ans et dont s'est félicité le ministre de l'Economie et des Finances lors de la présentation mardi dernier du plan d'orientation économique du gouvernement, devrait à nouveau être effective l'année prochaine.Au total, le texte prévoit des dépenses de 276,25 milliards d'euros, dont 147,97 milliards pour les missions et 128,27 milliards pour les dépenses de personnel. Par ailleurs, contrairement à 2005, Bercy prévoit cette année de sortir du chapitre des dépenses les allègements de charges pour les comptabiliser en moindre recettes. Ces allègements de charges devraient s'élever à 19,34 milliards en 2006, soit 2,2 milliards de plus qu'en 2005. Cette révision de l'objectif communautaire aura des conséquences mécaniques sur les deux exercices suivants. "Le gouvernement n'a pas réalisé d'actualisation complète du programme de stabilité, qui sera effectuée à l'automne. On peut cependant estimer que du fait de la révision opérée sur 2006, le déficit en 2007 et 2008 serait revu en hausse de près de 0,5 point également", indique le texte.