L'inflation française décélère dans le sillage des prix de l'énergie

Voilà qui ne devrait pas apaiser les détracteurs de la hausse des taux d'intérêt. Attendus stables par le consensus des économistes recueilli par Dresdner Kleinwort Wasserstein, les prix à la consommation dans l'Hexagone ont reculé de 0,2% en novembre par rapport à octobre. Sur un an, la hausse des prix n'atteint donc plus qu'un timide 1,6%, contre 1,8% le mois précédent. Un recul qui reflète "principalement la baisse des prix de l'énergie", explique l'Insee. De fait, les produits pétroliers ont vu leurs prix baisser sensiblement de 5,1%. Dopé par une flambée des cours du pétrole intervenue après le passage des ouragans aux Etats-Unis, la hausse des prix sur un an était montée à 2,2% en septembre, dépassant les 2% pour la première fois depuis le début de l'année. Autre évolution notable, l'indice des produits frais est en hausse de 2,1%, après une progression de 1,4% en novembre 2004. Calculé sans les prix des éléments volatils que constituent l'énergie et les produits frais, l'indicateur d'inflation sous-jacente augmente de 0,1% après avoir été stable en octobre. "Une fois encore, les prix de l'énergie sont à l'origine de la variation mensuelle, les autres composantes de l'indice restant relativement stables. Ce phénomène devrait continuer à prévaloir dans les prochains mois", explique Laure Maillard, chez Ixis. Compte tenu de cette publication ainsi que celles des autres pays de la zone euro, l'économiste indique que l'inflation de la zone euro devrait s'élever à 2,4% sur un an en novembre, soit un repli mensuel de 0,2%.Le déficit du commerce extérieur se creuse en octobreLe déficit du commerce extérieur a atteint 2,463 milliards d'euros en octobre en France, après 1,534 milliards d'euros en septembre, selon les données corrigées des variations saisonnières communiquées ce matin par les Douanes. Les exportations sur le mois ont reculé à 29,911 milliards d'euros, tandis que les importations se sont inscrites en hausse à 32,374 milliards d'euros, en dépit d'achats énergétiques en recul de 0,3%. Une dégradation d'autant plus regrettable que l'euro a fortement baissé et le commerce mondial reste très dynamique. "Les ventes de biens de consommation patinent, et l'automobile est en chute; heureusement, les ventes d'Airbus tirent une fois de plus nos exportations vers le haut", souligne Nicolas Bouzou, économiste chez Xerfi.
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