Le Medef demande à l'Etat de débloquer le port de Marseille

Même les entrepreneurs s'en mêlent. Laurence Parisot, présidente du Medef a demandé ce matin à ce que le gouvernement débloque le port de Marseille, autrement dit qu'il trouve une solution au problème de la SNCM, car selon elle plusieurs entreprises pourraient être "en péril". Evoquant le conflit de la SNCM (Société nationale Corse-Méditerranée), Laurence Parisot a martelé ce matin sur RTL qu'"il y a une chose très importante à dire et je le dis de manière très solennelle: je demande aux pouvoirs publics de faire tout pour permettre de débloquer le plus vite possible le fonctionnement du port autonome de Marseille et du port de Bastia". "Ce sont des dizaines et peut-être des centaines d'entreprises dont la vie est en jeu et dont l'avenir professionnel de leurs salariés est mis en péril aujourd'hui", a affirmé la présidente du Medef. Pour elle, c'est au gouvernement de prendre ses responsabilités: "c'est à lui d'évaluer la situation et de prendre les décisions en conséquence". Et d'ajouter: "on ne peut pas empêcher les gens de travailler: qu'on respecte le droit de grève c'est très bien, qu'on respecte aussi le droit au travail".Le gouvernement était toujours hier dans une impasse concernant l'avenir de la compagnie maritime. Hier soir, le Premier ministre Dominique de Villepin affirmait que "nous avons sur la table une bonne offre qui doit assurer la viabilité de l'entreprise. Nous ne pouvons aller plus loin, il n'y a pas d'autre option possible". Pour lui, c'est désormais aux salariés de se décider, ces derniers détenant "en leur main la clé d'une solution".Le dernier schéma présenté mercredi aux syndicats propose que l'Etat conserve 25% du capital, la part des salariés serait ainsi portée à 9% et le fonds d'investissement Butler Capital Partners obtiendrait 38% tandis que Connex (Veolia) en aurait 28%. Les syndicats refusaient encore hier ce schéma.Même si le Premier ministre a assuré qu'il n'y aurait pas "d'autre option" pour la SNCM que ce plan de cession, un autre schéma serait à l'étude. Selon Les Echos de ce matin, cette alternative proposerait la création d'une société d'économie mixte dont l'Etat détiendrait 51% aux côtés des actionnaires évoqués par le premier schéma. Mais cette société holding détiendrait elle-même 51% de la compagnie maritime.Cette information a été démentie ce matin par le gourvernement. "Ce n'est pas sérieux, la position du gouvernement est inchangée", a déclaré un porte-parole du ministère interrogé par l'AFP.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.