Faible progression de l'emploi salarié en 2004 en France

C'est une déception supplémentaire sur le front de l'emploi. En 2004, l'emploi salarié n'a progressé que de 0,3% en France, totalisant plus de 15,43 millions de personnes selon les données provisoires publiées par le ministère de l'Emploi. Sur l'ensemble de l'année, le nombre de postes salariés supplémentaires s'élève à 39.000, stimulé essentiellement par le dynamisme de la construction et des services.Avec une baisse de 2,2% de l'emploi, l'industrie manufacturière a été la plus touchée, confirmant de ce fait la tendance à la lente désindustrialisation de l'économie française. De plus, les capitaines d'industries, confrontés en 2004 à de fortes tension sur leurs marges en raison essentiellement de la hausse des prix de l'énergie et de l'appréciation de l'euro, ont dû limiter l'évolution de leur masse salariale. Et donc réduire l'emploi.Cette faible hausse annuelle des créations de postes dans le secteur concurrentiel a notamment été affectée par la stagnation des créations de postes au quatrième trimestre. Entre octobre et décembre, la France n'a créé que 6.800 emplois salariés, un chiffre trop faible pour avoir un impact significatif sur la variation trimestrielle.Au niveau des créations de postes salariés, l'année 2004 ne restera donc pas dans les annales. Pour mémoire, après avoir reculé de 0,1% au premier trimestre, l'emploi salarié n'a progressé que de 0,1% au deuxième mais également au troisième trimestre."Ces résultats sont tout à fait médiocres étant donné la croissance de l'économie française en 2004 (+2,3%). Rappelons-nous qu'avec 2,1% de croissance en 2001, l'économie française avait créé 246.000 emplois. En 1997, avec seulement 1,9% de croissance, 261.700 nouveaux emplois étaient apparus. On assiste donc bien à très net appauvrissement de la croissance française en emplois salariés privés, appauvrissement dû à la fois au manque de visibilité sur la conjoncture et sur la politique économique, notamment sur la réforme du droit du travail", explique Nicolas Bouzou, économiste au Xerfi.Ces statistiques donnent encore plus d'intérêt au plan de développement des services à la personne que doit présenter aujourd'hui le ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo. Ce plan vise à créer 500.000 emplois dans les trois ans grâce notamment à de nouvelles incitations financières pour les ménages.La balance des transactions courantes déficitaire en 2004.Après avoir enregistré un excédent de 4,02 milliards d'euros en 2003, la balance française des transactions courantes a plongé dans le rouge l'année dernière, accusant un déficit de 4,19 milliards d'euros selon la Banque de France et le Ministère des Finances. A l'origine de ce déficit, le solde négatif de la ligne des biens (6,127 milliards de déficit après un excédent de 1,568 milliard en 2003), et les comptes toujours dans le rouge de la ligne des transferts courants (16,529 milliards de déficit, contre 16,691 milliards en 2003). En revanche, les soldes des services et des revenus ainsi que le compte financier ont affiché un excédent en 2004.
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