Veolia présente son plan de reprise de la SNCM aux syndicats

La fin d'année se termine dans le calme à la SNCM. Ce mardi 27 décembre, Veolia Transport (ex-Connex) a présenté son plan de restructuration de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM) aux syndicats de la société. Actionnaire à 28% du capital de la SNCM, la division transport de Veolia semble faire la quasi-unanimité de la part des partenaires sociaux (voir ci-contre). L'ensemble des participants ont en effet jugé que cette réunion avait été "constructive et positive". Veolia souhaite que la SNCM retrouve la rentabilité à l'horizon 2009. Le nouvel opérateur du groupe prévoit un développement des lignes vers les pays du Maghreb. En 2004, la SNCM avait essuyé une perte de 30 millions d'euros et celle de cette année devrait être encore plus élevée, notamment à cause de la grève du mois de septembre (voir ci-contre). Mais le projet élaboré par Veolia ne prévoit pour le moment ni plan social, ni licenciements secs. "Au jour d'aujourd'hui, il n'y a pas de plan social et je pense qu'il n'y en aura pas", a déclaré le délégué régional de Veolia Environnement, Gérard Couturier, qui devrait prochainement prendre les rênes de la SNCM.La réduction de la masse salariale, qui semble aujourd'hui indispensable à la survie de l'entreprise, n'interviendra que par le biais de départs volontaires. Le plan de restructuration prévoit 400 suppressions de postes sur 2.359 salariés. Ces coupes seraient vraisemblablement réparties entre des pré-retraites, des départs volontaires et des reclassements chez Veolia Transport. Les postes ne seraient alors pas remplacés, tout comme les 242 CDD. En contrepartie, Veolia devrait mettre en place un actionnariat salarié à hauteur de 9% du capital.Toutefois, aujourd'hui "a été brossé dans les grandes lignes le futur projet d'entreprise. Pour concrétiser, il faudra attendre que Veolia prenne effectivement la direction en février ou mars", a résumé Jean-Paul Israël, secrétaire général de la CGT-marins. Mais les syndicats semblent se rallier au projet de Veolia. "On a le sentiment que la future direction a la volonté de progresser, on le vérifiera sur le papier", a ajouté Jean-Paul Israël. A ce jour, seul le tenace Syndicat des Travailleurs Corses (STC) refuse toujours la privatisation de la SNCM, mais sa voix n'est plus entendue.Cette image de consensus contraste avec celle qu'offrait la SNCM au mois de septembre. Les salariés de la compagnie maritime avaient alors cessé le travail pendant 24 jours et avaient bloqué le port de Marseille. Certains d'entre eux étaient même allé jusqu'à détourner un navire, le Pascal Paoli (voir ci-contre), ce qui avait provoqué l'intervention du GIGN (Groupe dŽIntervention de la Gendarmerie Nationale).
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