Une baisse attendue. Impactés par le recul des cours du brut sur les marchés pétroliers, les prix à la production dans l'industrie ont cédé 0,3% en mai selon l'Insee. Un repli conforme aux prévisions établies préalablement par les économistes. Sur un an, les prix à la production affichent une hausse de 2,4%.Hors énergie et industries agroalimentaires, les prix sont restés stables en mai. En glissement annuel, ils progressent de 2,3%.En mai, les prix des produits énergétiques ont reculé de 1,3% (après +1,1% en avril), "traduisant le mouvement de prix des combustibles et carburants", précisent les experts de l'Insee. Ceux-ci se replient de 2,5% en mai, après la hausse de 2,6% enregistrée en avril. Sur les douze derniers mois, la facture énergétique a bondi de 11,9%.Par ailleurs, l'évolution des prix reste peu marquée. Les prix des produits des industries agroalimentaires sont quasi stables (+0,1%), après leur stabilisation du mois précédent. Ils se replient de 1,7% en glissement annuel. Les prix des biens de consommation reculent très légèrement (-0,1% en mai, après +0,1 en avril). Ils progressent de 0,2% sur un an.Ce repli mensuel peut-il constituer le point de départ d'une tendance longue, alors que le prix à la production sont en progression continue depuis janvier 2004 ? Le doute est permis, en raison essentiellement de l'instabilité des marchés pétroliers. Actuellement, les cours regagnent le terrain perdu ces dernières semaines, les opérateurs s'inquiétant de l'élection de l'ultra conservateur Mahmoud Ahmadinejad à la présidence iranienne. Au cours de la campagne présidentielle, celui-ci a remis en cause à plusieurs reprises la présence importante des compagnies pétrolières étrangères sur le sol iranien.