Dégradation du climat des affaires en mars

La croissance française devrait très légèrement accélérer ce trimestre, mais le moral des chefs d'entreprise se dégrade: telles sont les principales conclusions de l'enquête mensuelle de conjoncture publiée ce matin par la Banque de France.Selon la banque centrale, la croissance française s'est élevée à 0,4% au premier trimestre 2005, conformément aux estimations précédentes. Pour le trimestre en cours, la Banque de France livre sa première estimation, à 0,5%. Si ce dernier pronostic se vérifie, l'acquis de croissance atteindra 1,6% à la fin du deuxième trimestre, précise la Banque de France. Le gouvernement français table officiellement sur une fourchette de 2 à 2,5% pour la croissance 2005, tandis que le FMI vient de ramener sa prévision sur l'année de 2,3 à 2% (lire ci-contre). La Banque de France publie également son indicateur du climat des affaires. Celui-ci chute de nouveau, tombant à 98 en mars contre 101 en février. Il avait déjà perdu quatre points en février. Les chefs d'entreprise interrogés par la Banque de France ont indiqué que l'activité industrielle est restée stable en mars pour le troisième mois consécutif, tandis que le taux d'utilisation des capacités de production diminuait légèrement. Le courant de commandes nouvelles a peu évolué. Celles en provenance de l'étranger ont faiblement progressé. Actuellement, les carnets de commandes se sont repliés à un niveau considéré comme "normal", tandis que les stocks de produits finis restent un peu supérieurs au niveau jugé souhaitable. Les chefs d'entreprises relèvent également que les prix des matières premières poursuivent leur hausse alors que ceux des produits finis tendent à se stabiliser. Les effectifs industriels ont encore légèrement diminué. Les jugements relatifs aux perspectives de production des prochains mois paraissent plus favorables. Dans les services marchands, la Banque de France souligne que "l'activité a notablement progressé en mars et demeure à un niveau supérieur à celui atteint il y a un an. Jugées un peu moins favorables qu'en février, les perspectives restent cependant bien orientées".
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