Le climat des affaires ne s'améliore pas dans l'industrie

Aucun signe convaincant d'amélioration. Selon l'enquête mensuelle publiée par l'Insee, la conjoncture industrielle s'est à nouveau dégradée en mai. L'indicateur synthétique du climat des affaires s'élève désormais à 96, après 97 en avril. Il ne s'est pas redressé depuis octobre dernier.De plus, les perspectives générales de production continuent de baisser, passant de -18 à -25 sur la période. Quant aux carnets de commandes, tant globaux (-21 à -24) qu'étrangers (-21 à -26), ils se dégarnissent à nouveau. Par ailleurs, l'activité s'est stabilisée au cours des trois derniers mois, l'indice de la production passée restant inchangé à -1Petite pointe d'optimisme dans cet océan de mauvaise nouvelles, les perspectives personnelles de production des capitaines d'industrie interrogés par l'Insee se redressent légèrement, ces derniers tablant sur "une reprise modérée de la production manufacturière" au cours des prochains mois. Notamment dans le secteur des biens de consommation, en dépit d'une demande étrangère "anémiée", et dans l'automobile.Entre janvier et mars, le PIB français n'a progressé que de 0,2%, décevant les économistes qui avaient tablé sur une progression de 0,4% (voir ci-contre). "Ces statistiques, qui témoignent du pessimisme régnant parmi les industriels français, sont de mauvaise augure pour le deuxième trimestre", souligne Luca Silpo chez Ixis CIB.Pour Nicolas Claquin au CCF, le constat est identique même si "le niveau de l'euro peut donner un peu d'air au cours des prochains mois. La remontée des perspectives personnelles peut être perçue comme un espoir d'amélioration prochaine de l'activité. Il faut cependant rester très prudent et la croissance française aura du mal cette année à dépasser 1,5%". Les prix à la production progressent de 0,2% en avrilTirés par la hausse du prix de l'énergie, les prix à la production ont augmenté de 0,2% en avril, après +0,7% en mars selon l'Insee,. Une progression inférieure aux estimations des économistes, ces derniers ayant anticipé une hausse de 0,4%. Sur un an, ils affichent une progression de 3,1%. L'impact de la hausse des cours du baril de brut diminue toufois. "La hausse des prix des produits énergétiques ralentit sensiblement", notent les experts de l'Insee. Ils ont progressé de 1,1% en avril, après +2,9% en mars. Sur un an, ils ont bondi de 11,5%. De fait, hors énergie et industries agroalimentaires, la hausse des prix est plus modérée. Ceux-ci ont augmenté de 0,1% en avril par rapport à mars et de 2,4% sur les douze derniers mois.
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