Présenté dans le cadre de la semaine du commerce équitable organisée à Paris, le rapport rédigé par le député du Bas-Rhin, Antoine Herth, offre une série de quarante propositions pour développer le commerce équitable en France. "Cette démarche de développement social s'inscrit dans une logique différente. Le simple aspect mercantile du commerce doit céder en partie la place à une démarche philosophique et politique", explique le député. "Cette forme de commerce ne représente que 1% du commerce mondial. Or, le commerce équitable peut devenir un outil important d'aide au développement", ajoute le ministre des PME et du Commerce, Christian Jacob."Le commerce doit constituer une passerelle entre les producteurs et les consommateurs. Le commerce équitable doit rétablir l'équilibre entre les parties, pour que les échanges bénéficient à tous. Sans aucune partie lésée", précise le Père Francisco Van der Hoff, théoricien du commerce équitable et créateur d'une coopérative de production de café au Mexique dont le développement respose sur cette forme de commerce. Parmi les quarante propositions évoquées par ce rapport, le député met particulièrement en avant la création d'un signe distinctif, une sorte de label facilement identifiable par le consommateur. "C'est la clé du succès de cette démarche. Il est très important d'impliquer davantage le consommateur", explique Antoine Herth. La création de ce label devrait prendre au moins six mois. "La mise au point est assez ardue. Il faut que tous les critères économiques et sociaux soient pris en compte, mais surtout le bien-être apporté par le commerce équitable au producteur", prévient Christian Jacob. Une tâche loin d'être aisée.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:28

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