Très léger rebond de la consommation en juin

La consommation des ménages a enregistré un timide rebond au mois de juin, après la très mauvaise performance de mai. Selon les chiffres publiés ce matin par l'Insee, la consommation de produits manufacturés a progressé le mois dernier de 0,5% en données corrigées des jours ouvrables et des variations saisonnières. En mai, elle avait reculé de 1,5%. L'amélioration est identique (+0,5%) par rapport au mois de juin 2004. Ce sursaut de la consommation demeure nettement inférieur aux attentes des économistes, qui avaient tablé sur une reprise beaucoup plus nette, de 0,8%.Les biens de consommation courants dits du "champ commerce" (tout sauf automobiles, pneus, pièces détachées et produits médicaux), qui s'étaient effondrés de 2,3% en mai, se sont modérément repris en juin, avec +0,5%. Ils ont été tirés par les ventes de vêtements, qui ont repris 2,7%, à la faveur sans doute du démarrage des soldes en juin.Au chapitre des biens durables, c'est l'automobile qui a tiré la consommation, avec des ventes en progression de 1,3%, après une stabilité en mai. L'ensemble des biens durables, malgré cela, n'a vu ses ventes croître que symboliquement, de +0,1%. Rien de spectaculaire, donc, surtout après la chute de 2,4% observée en mai. Les biens d'équipement du logement ont d'ailleurs reculé de nouveau, de 0,9% après -4,3% en mai. Ces chiffres de juin font terminer le deuxième trimestre sur une note médiocre. Sur les trois mois écoulés, les dépenses de consommation ont finalement reculé de 0,2%, faisant nettement moins bien que la croissance de 0,6% observée au premier trimestre. Ces chiffres sont "très décevants", estime Laure Maillard, économiste zone euro chez Ixis CIB, selon qui la médiocre consommation des ménages s'explique facilement par la faiblesse du pouvoir d'achat qui résulte de la combinaison "de la faible dynamique de l'emploi, des prix du pétrole élevés et des nombreuses incertitudes qui ont poussé la confiance des ménages à son plus bas". Ce qui conduit l'économiste à prévoir que la croissance de l'économie française touchera son point bas de l'année au deuxième trimestre, avec "seulement +0,2%, après +0,3% au premier trimestre".
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