La flambée du pétrole se poursuit

Le prix du baril de brut vole de record en record cette semaine et ne devrait pas s'arrêter là. A cause d'une demande vigoureuse, d'une offre limitée et des incertitudes sur l'avenir de la production, le pétrole franchi aujourd'hui la barre des 66 dollars à New York. Le prix s'est accru de 61% sur un an et de 164 % sur trois ans, époque à laquelle le baril coûtait 25 dollars. Si le prix a été multiplié par trois depuis août 2002, il pourrait encore augmenter dans les semaines à venir. Au regard de l'aggravation des conditions de marché, les analystes s'attendent à ce que le baril atteigne 70 dollars dans les prochaines semaines. La tendance marquerait ainsi un sommet et s'approcherait doucement du pic historique de 1979, date de la révolution iranienne. Ce bouleversement politique avait provoqué une forte hausse du prix du baril qui, compte tenu de l'inflation actuelle, équivaudrait aujourd'hui à 80 dollars.En réalité, les conditions sont réunies pour pousser les prix à la hausse. La demande de pétrole va se maintenir face à une offre aux quantités incertaines. A cet effet, David Thurtell, analyste à la Commonwealth Bank of Australia, constate "qu'il n'y a pas trop peu de raisons de vendre du pétrole et beaucoup d'en acheter". Car du côté de l'offre, les fournisseurs de l'OPEP, comme l'Iran et l'Arabie Saoudite, traversent des difficultés géopolitiques qui fragilisent les prévisions sur les volumes de production potentielle.Hors de l'OPEP, les perspectives de production ne sont guère encourageantes. L'Agence Internationale de l'Energie (AIE) a annoncé jeudi qu'elle révisait à la baisse ses estimations quant à la croissance de l'offre de pétrole hors OPEP. La production issue du Golfe du Mexique du Mexique, de la Norvège, du Royaume Uni et de la Russie passerait de 675.000 à 205.000 barils par jour.En aval, les raffineries de grosses capacités ont redoublé de malchance cette semaine, entamant à la fois les volumes offerts et la confiance sur le marché. Le plus gros raffineur américain (d'une capacité de traitement de 306.000 barils par jour) a vu ses opérations affectées par un incendie. Même difficulté sur un oléoduc du Texas qui a dénombré quinze accidents en trois semaines. Et en mer du Nord, un champs d'une capacité de 120.000 barils va rester fermer pour plusieurs semaines après plusieurs incidents techniques.De fait, les marché pétroliers s'emballent. Vers 17h00 à Paris, le baril "light sweet crude" livraison fin septembre bat un nouveau record à New York à 66,13 dollars. A Londres, le Brent de la Mer du nord affiche un cours de 66,13 dollars.
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