C'est un mauvais mois qu'a enregistré le marché automobile français en octobre, et tout particulièrement les constructeurs nationaux. Selon les chiffres publiés aujourd'hui par le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles (CCFA), les immatriculations de voitures neuves ont en effet reculé de 5,8% le mois dernier sur un an, pour s'élever à 159.693 véhicules.Les deux constructeurs français ont été particulièrement affectés par cette baisse des ventes, avec un recul moyen de 8,4% sur un an, sensiblement plus élevé que le repli de l'ensemble du marché. C'est Renault qui a été le plus touché par cette désaffection des clients. Les ventes du groupe ont chuté de 11,7%, tandis que sa part de marché perdait 1,7 point pour s'établir à 25,4%. Encore les ventes de Renault ont-elles été soutenues par celles de la Logan, fabriquée par sa filiale roumaine Dacia. Si l'on prend en compte les seuls véhicules commercialisés sous la marque Renault, la chute est nettement plus sévère, à -14,5%.Le repli des immatriculations s'est révélé moins rude chez l'autre constructeur français, PSA, dont les ventes ont perdu 3% sur douze mois. Le groupe a d'ailleurs enregistré malgré cela une amélioration de sa part de marché, en hausse de 1,1 point à 31,3%. Au sein de PSA, les comportements des deux grandes marques ont été contrastés. Les ventes de Peugeot ont fortement baissé, de 7,8%, tandis que celles de Citroën progressaient de 3,2%.Parmi les constructeurs étrangers, des évolutions très disparates ont été observées le mois dernier. Au chapitre des gagnants, on relève DaimlerChrysler, dont les immatriculations ont bondi de 11,9%, ainsi que les Japonais Toyota et Nissan, qui progressent tous deux de plus de 8%. Mais plusieurs grands constructeurs étrangers voient leurs ventes chuter lourdement: les immatriculations de Fiat s'effondrent de 21,3%, celles de General Motors Europe perdent 19,9%, tandis que Ford chute de 14,3%. Seule consolation dans ce paysage morose: le CCFA rappelle que sur les dix premiers mois de l'année, le marché continue à s'inscrire en progrès, avec un gain de 3,6% des immatriculations (à nombre identique de jours ouvrables) par rapport à 2004. A la Bourse de Paris, ces chiffres sont plutôt mal accueillis. Dans l'après-midi, l'action Peugeot cède près de 1% à 49,76 euros tandis que le titre Renault perd fort logiquement encore plus: -1,6% à 70,55 euros.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:51

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