Le secteur manufacturier français renoue avec l'expansion

Par latribune.fr  |   |  427  mots
C'est une note d'optimisme qui a été donnée ce matin par la publication des indices des directeurs d'achats pour la zone euro et pour la France au mois de juin. Dans les deux cas, des redressements sensibles ont été observés, grâce notamment à la montée des exportations.Pour la France, l'indice des directeurs d'achat du secteur manufacturier (PMI) a franchi un cap symbolique: il s'est établi à 50,7 points le mois dernier, contre 48,8 points en mai. Autrement dit, il a dépassé le seuil des 50 qui fait la différence entre une activité en expansion ou en contraction.Ce chiffre est d'autant plus le bienvenu qu'il dépasse nettement les attentes des économistes. Le consensus établi par l'agence AFX s'élevait en effet à 49 points.L'industrie manufacturière a donc enregistré une - très légère - croissance en juin, après deux mois de contraction. Une évolution qui, selon la Compagnie des dirigeants et acheteurs de France (CDAF), résulte notamment d'une hausse modeste des nouvelles commandes. A l'intérieur de ce dernier ensemble, les commandes à l'exportation s'inscrivent en forte hausse, notamment en provenance des Etats-Unis, de la Chine et de l'Union Européenne. Cette amélioration de la situation de l'industrie se retrouve au niveau européen. L'indice des directeurs d'achats du secteur manufacturier de la zone euro a en effet lui aussi progressé le mois dernier, s'établissant à 49,9 points contre 48,7 points en mai.Même si cet indice ne franchit pas le seuil fatidique des 50, la performance est là aussi meilleure qu'attendu: le consensus des économistes tablait sur 49 points. C'est la première fois en cinq mois que l'indice remonte. Là encore, la reprise des commandes à l'exportation explique ce redressement. Comme pour la France, l'ensemble de la zone euro commence en fait à bénéficier du repli de la monnaie unique face au dollar.Au sein de l'ensemble de la zone, les meilleures performances ont été enregistrées par la France, l'Allemagne et l'Italie, les trois grandes économies de la zone les plus mal en point ces derniers temps.Selon Sylvain Broyer, économiste chez IXIS CIB, la "bonne nouvelle" que constitue cet indicateur "confirme le scénario selon lequel le point bas de l'activité a probablement été atteint au deuxième trimestre 2005. L'économie de la zone euro pourrait faire un peu mieux dans la deuxième moitié de l'année", estime l'économiste, selon qui les perspectives demeurent malgré tout médiocres, du fait notamment de l'impact des prix du pétrole et d'un euro qui ne devrait plus beaucoup s'affaiblir.