Alan Greespan annonce la poursuite des hausses de taux de la Fed

L'économie américaine est sur un rythme d'expansion soutenu, ce qui amènera la Réserve fédérale à poursuivre sa politique de relèvement graduel de ses taux d'intérêt: c'est ce qu'a affirmé aujourd'hui Alan Greenspan, le président de la Réserve fédérale américaine, qui intervenait devant la Commission des finances de la Chambre des représentants."Notre scénario de base pour l'économie américaine, a-t-il lancé, c'est une croissance économique soutenue et des pressions inflationnistes contenues". Ce qui suppose que la Réserve fédérale "continue à rendre sa politique monétaire de moins en moins accommodante". Autrement dit, la Fed, qui, depuis treize mois, a porté son taux de référence de 1% à 3,25%, va continuer dans les mois à venir sa politique de relèvement d'un quart de point à la fois. La prochaine décision de la Réserve fédérale est attendue le 9 août.Le fait est que les relèvements de taux de la Réserve fédérale n'ont pour le moment nullement entravé la croissance de l'économie américaine. Après 4,4% en 2004, celle-ci a enregistré un taux de croissance de 3,8% au premier trimestre. Et la Fed s'attend à une croissance de 3,5% environ sur l'ensemble de l'année, puis de 3,25 à 3,5% en 2006.Reste que le président de la Réserve fédérale a mis en garde ses interlocuteurs contre plusieurs dangers. Les trois principales incertitudes qui menacent, a-t-il lancé, concernent l'inflation, les prix de l'énergie et le comportement des taux d'intérêt à long terme.Même si l'inflation est actuellement sous contrôle, Alan Greenspan a affirmé que le phénomène de forts gains de productivité qui a contribué ces derniers temps à contenir la hausse des prix ne pourrait pas se poursuivre au même rythme. Les prix du pétrole sont également un facteur d'inquiétude pour le président de la Réserve fédérale. S'ils continuaient à augmenter, a-t-il expliqué, ils pourraient "entamer de façon significative l'épargne privée et peser sur le rythme de croissance de l'économie". Le niveau des taux d'intérêt à long terme préoccupe également Alan Greenspan. En demeurant particulièrement bas, en dépit des relèvements du taux de base de la Fed, ces taux à long terme conduisent à nourrir le boom de l'immobilier aux Etats-Unis: cela fait quatre trimestres de suite que la valeur des logements augmente de plus de 10%... Un boom qui prend parfois localement des allures de bulle: "nous ne pouvons certainement pas exclure des baisses du prix des maisons, particulièrement dans certains marchés locaux", a affirmé le président de la Fed, qui estime cependant que l'impact de telles corrections devrait demeurer limité.Le mandat d'Alan Greenspan expirant en janvier prochain, c'était probablement la dernière fois aujourd'hui qu'il donnait devant la Chambre des représentants son analyse semestrielle de la situation économique des Etats-Unis.
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