Les associations familiales s'inquiètent du coût de la rentrée scolaire

Les habitudes de consommation pour la rentrée scolaire évoluent. Outre un pic remarqué pour la troisième semaine d'août, les dépenses en fournitures ont démarré dès le mois de juin et devraient se poursuivre jusqu'en octobre. Ainsi, les rayons de papeterie voient désormais leur chiffre d'affaires progresser à deux chiffres dès la mi-juin. Un rythme qui reste soutenu durant le mois de juillet et se stabilise en août.Dès lors, les ruées du mois d'août sont bien moins marquées cette année. Ainsi, Felipe Gonçalves, responsable des ventes au Printemps de la Maison, à Paris, constate que "les deux dernières semaines d'août ne totalisent plus que 40 à 50% du chiffre d'affaires des fournitures, contre 70 à 80% auparavant".Si les parents étalent leurs achats sur la durée, ils restent néanmoins attentifs au montant de la facture. La rentrée 2005 révèle une baisse de 10% des dépenses moyennes par client au Printemps, tandis que les commerçants dans leur ensemble considèrent que le panier moyen d'achats reste relativement stable.Mais le montant de la facture a-t-il réellement augmenté? Au regard des chiffres publiés lundi par la Confédération syndicale des familles (CSF), le coût de la rentrée a baissé de 0,44% cette année. Contrairement aux résultats affichés mardi par Familles de France, qui révèlent une augmentation de 0,9% des frais de rentrée pour un élève de sixième... En réalité, la différence entre les deux estimations tient au niveau scolaire retenu. Familles de France et la CSF s'accordent néanmoins pour contester la réalité du principe de la gratuité des études scolaires. La CSF évalue à 330 euros l'investissement nécessaire pour la scolarisation d'un collégien. De son côté, Familles de France a centré son étude sur le cas d'un élève de sixième. La fourchette des frais scolaires varie alors de 48 euros pour des achats en fournitures non griffées à 549 euros pour des dépenses en articles de marque. Un montant élevé qui tient à une inflation de 3,27%, selon Familles de France, sur le papier et de 2,16% sur les articles de supermarchés.Les deux organisations mettent également en garde contre les frais annexes. La responsable du secteur éducation de la CSF, Josette Rollin, tient ainsi à souligner "la tendance grandissante à la marchandisation de l'école, c'est-à-dire tout ce qui concerne le parascolaire". Avec notamment les transports, la cantine et l'habillement, les coûts supplémentaires atteignent en moyenne plus de 500 euros. A noter parmi ces frais l'assurance scolaire, en théorie facultative, mais qui est "devenue, dans les faits, indispensable", comme le reconnaît le ministre de l'Education Gilles de Robien.Reste alors à confronter les dépenses aux moyens dont disposent les familles. Le 25 juillet, le ministre délégué à la Famille, Philippe Bas, a décidé d'avancer la date de versement de l'allocation de rentrée scolaire (ARS) au 20 août. L'initiative visait à aider les familles avec leurs frais de rentrée, via une bourse de 263,28 euros par enfant.
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