Une tendance durable. En juillet dernier, les commandes industrielles allemandes ont bondi de 3,7% selon le ministère de l'Economie, surprenant la majorité des économistes qui avaient tablé sur un repli de 1%.Alors que les commandes industrielles avaient été stimulées par la demande nationale en juin, ce sont cette fois-ci les ordres en provenance de l'étranger qui ont gonflé ces statistiques - en hausse pour le troisième mois consécutif - très encourageantes pour la croissance à venir de la première économie de la zone euro. En effet, si les commandes nationales se sont érodées (-0,1 %), celles en provenance de l'étranger se sont envolées (+7,7%)."La conjoncture redémarre de manière de plus en plus visible", s'est réjoui le ministre de l'Economie Wolfgang Clement dans le communiqué. "C'est une très bonne surprise. Cette performance s'explique en grande partie par la dépréciation de l'euro par rapport au dollar au cours du premier semestre", commente pour sa part Alexandre Bourgeois chez Natexis Banques Populaires interrogé par latribune.fr."En dépit de la légère baisse des ordres en provenance d'Allemagne en juillet, le bond des commandes industrielles enregistrées ces trois derniers mois (+18,53% en glissement annuel) témoigne de la vitalité de l'investissement outre-Rhin. Elles laissent également à penser que la croissance nulle enregistrée au deuxième trimestre constituait un point bas et qu'une reprise de l'activité devrait être au rendez-vous au deuxième semestre", ajoute Alexandre Bourgeois qui table sur une timide croissance annuelle du PIB de 1% cette année après le non moins timide 1,1% enregistré en 2004.La prudence reste toutefois de mise, ces statistiques étant souvent très volatiles car affectées par de grosses commandes. En outre, l'appréciation récente de la monnaie unique face au billet vert pourrait également freiner les commandes dans les prochains mois. "On ne peut pas extrapoler de façon excessive cette dynamique des commandes puisque l'indice des commandes allemandes issu de l'enquête PMI/Reuters est stable au mois d'août. La dynamique va donc s'infléchir à court terme mais ne semble pas remise en cause", estime Philippe Waechter chez Natexis Asset Management.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:34

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