Le chômage a reculé en Allemagne en avril

Un peu de baume au coeur. Pour le gouvernement de Gerhard Schröder, le recul du chômage annoncé ce matin par l'Agence pour l'emploi pourrait s'apparenter à un miracle. En effet, après la dégradation de l'ensemble des indicateurs de confiance publiés récemment et la révision à la baisse des prévisions de croissance des six principaux instituts de conjoncture (voir ci-contre), peu d'économistes auraient parié sur un redressement sur le marché de l'emploi outre-Rhin.Et pourtant, en avril, le nombre de chômeurs a reculé. Au total, 79.000 personnes se sont retirées des listes des demandeurs d'emploi. De fait, leur nombre est repassé sous la barre des 5 millions de chômeurs à 4,967 millions de personnes. "C'est la première fois depuis quinze mois que le chômage recule en Allemagne", note Sylvain Broyer chez Ixis CIB interrogé par latribune.fr. Le taux de chômage reste néanmoins inchangé à 12% de la population active.Le nombre de demandeurs d'emploi avait fortement accéléré en janvier dernier, passant à cette date la barre des 5 millions de personnes après l'application de la réforme baptisée Harz IV qui comptabilise les bénéficiaires d'aides sociales en tant que chômeurs.Il faut cependant relativiser ces chiffres. "En effet, cette baisse du chômage n'est absolument pas due à une accélération de la croissance en Allemagne. Elle est essentiellement due à un effet de rattrapage dans la construction et les activités maraîchères qui, saisonnières, ont particulièrement souffert de la vague de froid qui s'est abattue sur le pays en mars dernier. On peut également expliquer cette baisse du chômage par la fin de l'effet Harz IV. Parce qu'il devient de plus en plus difficile de bénéficier de l'assurance-chômage, le nombre de chômeurs diminue mécaniquement", explique Sylvain Broyer.Ce recul du nombre de demandeurs d'emplois est-il ponctuel ou constitue-t-il le point de départ d'une tendance à la baisse du chômage ? La plupart des économistes s'accordent à penser que le chômage ne devrait que reculer marginalement cette année. La croissance, qui selon les prévisions oscillerait entre 0,7% et 1,7% cette année, devrait rester insuffisante pour résorber les déséquilibres sur le marché du travail. Révision à la hausse de la croissance au second semestre 2004Tous les moyens sont bons pour doper la croissance. Grâce à une nouvelle méthode de calcul, qui prend "mieux en compte l'évolution de l'économie", le PIB allemand a finalement moins régressé que prévu au second semestre 2004. En effet, selon l'Office fédéral des statistiques, qui a complètement révisé les chiffres de la période 2001-2004, la croissance ne s'est pas contractée de 0,2% mais de 0,1% au quatrième trimestre. Cette correction ne modifie toutefois pas l'évolution annuelle du PIB 2004 qui s'est élevée à 1,6%. En revanche, annoncé initialement en repli de 0,1%, le PIB 2003 a finalement été stable.
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