Le chômage progresse légèrement outre-Manche

Pour le troisième mois consécutif, le nombre de demandeurs d'emploi est en légère augmentation en avril au Royaume-Uni. Selon l'Office national des statistiques, 8.100 personnes sont venues grossir les rangs des chômeurs. Au total, le nombre de demandeurs d'emplois s'est élevé à 839.400 personnes en avril.Cette légère détérioration de l'emploi est néanmoins moins importante que celle anticipée par les économistes, ces derniers ayant en effet prévu 11.000 chômeurs supplémentaires le mois dernier. En dépit de cette augmentation du nombre de chômeurs, le taux de chômage est resté stable à 2,7% de la population active Par ailleurs, l'institut a révisé à la hausse les statistiques de mars. Finalement, sa très gracieuse Majesté ne comptait pas 828.700 chômeurs en mars parmi ses sujets, comme initialement annoncé, mais 831.300.En revanche, le nombre de demandeurs d'emplois calculé selon les normes du Bureau international du Travail (BIT), qui prend en compte les chômeurs non indemnisés, a diminué de 15.000 à 1,396 million sur le trimestre achevé en mars. Résultat, le taux de chômage évalué selon les normes du BIT a reculé de 0,1 point, à 4,7%, par rapport au trimestre précédent.Cette situation flatteuse du marché de l'emploi britannique a notamment permis à Tony Blair de remporter une nouvelle victoire aux élections législatives du 5 mai dernier (voir ci-contre). A titre de comparaison, la France et l'Allemagne, incapables de réduire le nombre de leurs chômeurs, affichent respectivement des taux de chômage de 10,2% et 11,8% de la population active en avril.La situation pourrait se dégrader prochainementSelon un sondage publié ce lundi et réalisé par le Chartered Institute of Personnel and Development (CIPD) auprès de 1.200 entreprises, un chef d'entreprise britannique sur deux s'attend à employer moins de personnel d'ici un an, témoignant du pessimisme des patrons britanniques en matière d'emploi. "Sur fond de difficultés dans le secteur de la consommation et alors que les employeurs du secteur public songent à faire des économies, cette étude pourrait signaler davantage que la fin du boom de l'emploi", a commenté John Philpott, économiste du CIPD. Affecté par le ralentissement de la consommation des ménages - le principal moteur de la croissance outre-Manche en 2004 -, le pessimisme des employeurs est par ailleurs aggravé par les plans de licenciements survenus ou annoncés dans l'industrie (Rover, IBM, Marconi entre autres) et par les appels à une réduction des dépenses publiques.
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