Selon Eurostat, le bras statistique de Bruxelles, le produit intérieur brut des douze pays de la zone euro a progressé de 0,3% au deuxième trimestre. Par ailleurs, l'office des statistiques européen a révisé à la baisse les chiffres du premier trimestre. Le PIB de la zone euro a finalement progressé de 0,4% de janvier à mars après avoir été initialement annoncé en hausse de 0,5%. Sur un an, la croissance de l'Euroland s'établit à 1,1% au deuxième trimestre. Pour l'ensemble des 25 pays de l'Union européenne (UE-25), la morosité est également de mise. Le PIB affiche une hausse de 0,3% au deuxième trimestre, après le 0,4% - le taux de croissance de 0,5% étant également révisé à la baisse - enregistré au premier trimestre. En glissement annuel, le PIB augmente de 1,3% au deuxième trimestre.Mauvaise nouvelle, l'un des principaux moteurs de la croissance européenne, la consommation des ménages, a diminué de 0,1% dans la zone euro et est resté stable dans l'UE-25 au deuxième trimestre (après respectivement +0,2% et +0,1% au premier trimestre 2005). De leur côté, les investissements ont timidement progressé de 0,2% dans la zone euro et de 0,6% dans l'UE-25. Ils avaient respectivement reculé de 0,2% et affiché une stabilité au trimestre précédent. Enfin, les exportations ont augmenté de 2,1% dans la zone euro et de 2,6% dans l'UE-25 (après -0,7% et -0,6%). Dans le même temps, les importations ont progressé de 2,1% dans la zone euro et de 2,3% dans l'UE-25 (après -1,4% et -1,3%).Pour le second semestre, la Commission européenne maintient inchangées ses prévisions de croissance pour la zone euro. Le taux de croissance du PIB devrait osciller entre 0,2% et 0,6% pour le troisième trimestre, puis entre 0,4% et 0,8% pour le quatrième trimestre.Enfin, l'inflation dans la zone euro augmente de 2,1% en août sur un an, après la hausse de 2,2% enregistrée en juillet. Ce recul mensuel de 0,1 point, conforme aux attentes du consensus des économistes, reste relativement surprenant compte tenu de la flambée actuelle des cours du pétrole.A la vue de ces statistiques pour le moins ternes, le Vieux Continent reste désespérément à la traîne de la croissance mondiale. Selon les experts de la Société Générale, le PIB de la zone euro devrait péniblement progresser de 1,2% cette année. "Il faut rester prudent, cette timide reprise de l'activité étant menacée par l'augmentation des prix du pétrole", souligne Luca Silipo chez Ixis CIB. A titre de comparaison, la croissance américaine devrait atteindre 3,5%. Quant à celle de la Chine, elle devrait selon toute vraisemblance dépasser 9%.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:29

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