La fin des rabais dans l'automobile fait grimper les prix à la production aux Etats-Unis

Fini le temps des soldes dans l'automobile. Engagés dans une lutte commerciale féroce, les "big three" - General Motors, Ford et Chrysler et leurs multiples filiales - proposent depuis des années de nombreux rabais et autres promotions exceptionnelles pour séduire les conducteurs américains. Résultat, leurs marges se réduisent comme peau de chagrin. Pour restaurer leur rentabilité, les constructeurs automobiles n'ont donc pas eu d'autre choix que de relever leurs tarifs en fin d'année dernière, provoquant notamment une hausse de 1,2% des prix des voitures particulières en janvier. Selon le département du Commerce, cette fin des promotions dans l'automobile explique en grande partie le bond surprise enregistré le mois dernier par l'indice de base (+ 0,8%). Soit la plus forte hausse depuis six ans. Cet indicateur est censé donner une image relativement correcte de l'inflation, car il n'intègre pas les éléments très volatils que sont l'alimentation et l'énergie.Les prix à la production dans leur globalité ont quant à eux augmenté de 0,2%, conformément aux attentes des économistes, freinés essentiellement par le recul des tarifs dans l'alimentation (-0,2%) et l'énergie (-1%).Sur un an, les prix à la production ont augmenté de 4,2%. La progression de l'indice de base, bien qu'elle soit plus mesurée (+2,7%), est la plus forte enregistrée depuis novembre 1995.Ces statistiques interviennent alors que les économistes s'interrogent sur un retour des tensions inflationnistes outre-Atlantique, provoquées par la hausse des prix de l'énergie, un ralentissement probable de la productivité et la dépréciation du dollar. Pour l'instant, ce risque d'inflation est considéré comme maîtrisé par la Fed. Mercredi, son président Alan Greenspan s'est dit confiant sur la capacité de la banque centrale à contrôler les hausses de prix. Par de nouvelles hausses de son taux directeur notamment.Recul de l'indice de confiance de l'Université du Michigan en févrierPour le troisième mois consécutif, l'indice de confiance calculé par l'Université du Michigan s'inscrit en baisse en février. Il recule à 94,2, après 95,5 en janvier et 97,1 en décembre. Les économistes avaient anticipé un indice stable.
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