Plutôt mitigées. Selon le département du Commerce, les dépenses de consommation sont restées inchangées en mai. De leur côté, les revenus ont progressé de 0,2%. Les économistes avaient tablé sur des hausses respectives de 0,1% et 0,3%. Selon le département du Commerce, la progression des revenus a été limitée par la très modeste progression des salaires, en hausse de 0,1% seulement en mai, ce qui correspond à leur plus faible augmentation depuis avril 2004. A ces chiffres plutôt décevants s'ajoute la révision à la baisse des statistiques d'avril portant sur les revenus. Ceux-ci ont finalement augmenté de 0,6% après avoir été tout d'abord annoncés en hausse de 0,7%. En revanche, la progression des dépenses est inchangée (+0,6%). Quant à l'évolution des prix, à laquelle la Réserve fédérale est particulièrement attentive, elle reste sage. Toujours selon le département du Commerce, l'indice des prix lié aux dépenses de consommation (PCE) est resté inchangé, apaisé notamment par l'apaisement passager sur les marchés pétroliers des cours du baril de brut. De son côté, l'indice hors alimentation et énergie, suivi attentivement par l'institution monétaire pour mesurer l'inflation, a augmenté de 0,2%. En glissement annuel, cet indice affiche une hausse de 1,6%."Ce niveau d'inflation est en ligne avec la fourchette établie par la Réserve fédérale. Toutefois, la flambée actuelle du pétrole devrait provoquer une accélération des prix dans les prochains mois", estime Marie-Pierre Ripert chez Ixis CIB.Selon l'économiste, cette évolution des prix - actuelle et anticipée - ne devrait pas modifier la politique de resserrement monétaire graduel entamée par la Fed depuis un an, politique qui devrait porter son taux directeur à 3,75% d'ici la fin de l'année.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:48

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