L'activité industrielle des Etats-Unis a accéléré sa croissance le mois dernier, à en juger par l'indice composite d'activité établi par le groupement national des directeurs d'achats (ISM). Selon les chiffres publiés aujourd'hui, cet indicateur s'est en effet établi à 53,8 en juin, en hausse sensible par rapport aux 51,4 du mois de mai.Cette progression est d'autant plus appréciable que les économistes sondés par l'agence Bloomberg tablaient sur un ISM inchangé à 51,4 pour juin. Elle confirme que l'activité industrielle est clairement dans une phase d'expansion, ce qui est le cas dès que l'indicateur dépasse la barre des 50.La bonne performance de l'ISM américain vient d'ailleurs conforter les évolutions similaires publiées vendredi matin par les indicateurs des directeurs d'achat du secteur manufacturier pour la France et la zone euro (lire ci-contre). L'ISM de juin témoigne aussi de la première accélération de la croissance de l'industrie américaine en sept mois. Selon les économistes, le chiffre du mois dernier pourrait refléter un retour à la normale après une période de stocks excessifs. Le niveau très élevé de ces derniers au premier trimestre avait dissuadé les entreprises de passer des commandes aux usines: cette période serait désormais achevée.De fait, la composante des nouvelles commandes a fortement augmenté le mois dernier, s'établissant à 57,2 contre 51,7, tandis que la composante de la production s'est établie à 55,6 contre 54,9.Un peu moins positif, la composante de l'emploi est passée d'un mois sur l'autre de 48,8 à 49,9: du mieux, donc, mais en demeurant sous les 50, cet indicateur montre que le secteur industriel continue à réduire les emplois.L'ISM de l'industrie confirme donc que l'économie américaine se porte bien. Un autre indicateur positif a d'ailleurs été publié aujourd'hui: la nouvelle version de l'indice de confiance des consommateurs établi par l'Université du Michigan pour le mois de juin. Initialement évalué à 94,8 points, cet indicateur a été révisé à la hausse à 96 points. Soit un bond considérable par rapport aux 86,9 points de mai.Ces annonces interviennent alors que l'estimation de la croissance américaine au premier trimestre vient d'être elle aussi revue à la hausse à 3,8% sur un an, contre une première estimation de 3,1%. Confrontée à une économie toujours pleine d'allant, il n'est guère étonnant que la Réserve fédérale ait décidé jeudi soir de procéder à un nouveau relèvement d'un quart de point de son taux directeur, pour le porter à 3,25% (lire ci-contre).