La consommation des ménages reste dynamique outre-Atlantique

C'est de bon augure pour les chiffres de la croissance du troisième trimestre: selon le département américain du Commerce, les dépenses de consommation des ménages - le principal moteur de la croissance outre-Atlantique -, ont augmenté de 1% en juillet par rapport à juin. Cette progression, conforme aux attentes des économistes, est la plus importante enregistrée depuis mai 2004.Dans le même temps, toujours selon le département du Commerce, les revenus des Américains affichent une hausse de 0,3% sur la période. Les économistes avaient anticipé une progression trimestrielle de 0,5%. Nul en juin, le taux d'épargne est tombé dans le négatif à -0,6%, le taux le plus bas depuis le début de la compilation des statistiques en 1959.Cet écart de croissance entre les dépenses de consommation et les revenus constitue-t-il une menace pour l'économie américaine? "Pas vraiment. Le fait que l'épargne des ménages fonde à vue d'oeil ne s'avère pas être un réel danger. En revanche, un effondrement du marché du travail aurait des conséquences autrement plus néfastes. Tant que l'emploi est dynamique, l'économie américaine peut absorber les chocs importants que constituent la hausse des prix du pétrole et la forte montée des prix sur le marché immobilier", explique Alexandra Estiot chez BNP Paribas, interrogée par latribune.fr.En attendant, cette consommation vigoureuse, même financée en partie à crédit, devrait continuer à soutenir la croissance aux Etats-Unis au troisième trimestre. Une croissance que certains économistes commencent toutefois à réviser à la baisse. Si certains d'entre eux tablent encore sur une croissance américaine proche de son potentiel de 3,5% en rythme annuel pour le trimestre en cours et pour le quatrième trimestre, d'autres sont bien moins optimistes en raison de la forte hausse des prix du pétrole. C'est notamment le cas de Marie-Pierre Ripert chez Ixis CIB qui anticipe désormais une croissance de 2,6% au quatrième trimestre. Pour 2006, l'économiste révise également à la baisse ses estimations et table désormais sur une croissance annuelle de 2,9%, contre 3,4% anticipés précédemment.L'indice ISM manufacturier se replie en aoûtCalculé par le groupement national des directeurs d'achat des entreprises du secteur, l'indice composite d'activité du secteur industriel aux Etats-Unis a reculé à 53,6 en août contre 56,6 en juillet. Le consensus des économistes avait anticipé une légère hausse de l'indice à 57. Petit rappel, un indice au dessus de la barre des 50 témoigne d'une expansion de l'activité. Les composantes de la production et des nouvelles commandes sont respectivement passées de 61,2 à 55,9, et de 60,6 à 56,4. Egalement en recul, celle de l'emploi passe de 53,2 à 52,6. "Ce repli est essentiellement dû à la flambée des cours du pétrole qui pèse sur l'activité", explique Marie-Pierre Ripert.
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