Quand les Américains apprennent à faire des économies

C'est bien connu, le sport national des Américains, c'est le shopping. Qu'importe, pourvu qu'ils dépensent. Et cela même si les faillites personnelles s'affichaient à un record historique l'an dernier. De même, le taux d'épargne, déjà l'un des plus bas du monde industrialisé, est actuellement à son plus faible niveau depuis 25 ans. Ce qui n'empêche pas les trois quarts des ménages américains de penser qu'ils savent contrôler leurs dépenses, comme le prouve un récent sondage USA Today/Gallup publié il y a quelques jours. Mais ce manque de maturité commence à sérieusement inquiéter les économistes, surtout quand l'Administration Bush cherche à privatiser partiellement les caisses de retraite publiques. Le problème des économies en vue de la retraite est en effet considéré comme la priorité numéro un. Pour l'instant, un quart seulement des 45-54 ans possède un compte d'épargne pour leurs vieux jours. Et encore, les fonds épargnés s'élèvent à seulement 13.000 dollars en moyenne. Pas de quoi aller loin. Et le problème ne semble pas circonscrit aux familles à revenus modérés. Si celles-ci (avec un revenu médian de 20.000 dollars) n'ont que 8.000 dollars sur un compte d'épargne, les familles les plus aisées (celle qui gagnent une moyenne de 50 à 75.000 dollars par an) n'ont que 10.000 dollars d'économies, selon une étude réalisée par l'Employee Benefit Research Institute. Bref, il faut apprendre aux Américains à faire des économies. C'est d'ailleurs ce qu'a décidé de faire le quotidien USA Today, en lançant, sur six semaines, avec cinq familles, un entraînement baptisé "régime" financier. Le principe de base: la plupart des Américains pourraient être en mesure d'économiser au moins 6% de leur revenu avant impôts chaque année, au lieu du maigre 1,2% actuel. Les recettes? Elles sont similaires à celles qui permettent d'essayer de perdre du poids. Au même titre que les Américains devraient marcher plus, ils devraient préparer leur lunch le midi au lieu d'aller au restaurant. Et le soir, ils feraient mieux de ne pas commander si souvent des repas tout préparés, expliquent les spécialistes. Les autres idées sont elles aussi toutes simples: prendre moins souvent sa voiture, par exemple, ou ne pas s'arrêter boire le fameux "café latté" qui fait fureur outre-Atlantique. C'est simple, mais pour beaucoup d'Américains c'est une découverte...
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