Croissance toujours soutenue aux Etats-Unis

Il n'y a finalement pas eu de changement: la croissance américaine s'est bien élevée à 3,8% en rythme annuel au dernier trimestre 2004, selon la dernière estimation publiée aujourd'hui par le département du Commerce, c'est-à-dire au même niveau que lors de la précédente estimation. A défaut de constituer une surprise, ce chiffre apporte tout de même une petite déception: le consensus des économistes s'attendait à une légère révision à la hausse, à 4%.Pour l'ensemble de 2004, la croissance demeure également inchangée, avec un taux de 4,4%, en forte augmentation par rapport aux 3% de 2003. Il se confirme, autrement dit, que les Etats-Unis ont enregistré l'année dernière une croissance à un rythme particulièrement soutenu.Les chiffres définitifs de la fin 2004 témoignent une fois de plus du rôle moteur des dépenses des Américains dans l'activité économique du pays. Les dépenses de consommation ont en effet crû au rythme de 4,2%, les achats de biens durables par les particuliers (voitures par exemple) connaissant même une accélération, à +3,9% contre +3,1% précédemment estimé. Les investissements des entreprises se sont également fort bien comportés, avec une progression spectaculaire de 14,5%, tirée par l'expiration d'incitations fiscales à la fin de l'année dernière. Cette accélération des investissements peut passer pour un signe positif quant aux perspectives en matière d'emploi. Les chiffres de mars, qui seront publiés ce vendredi 1er avril, sont très attendus par les économistes, qui tablent sur 220.000 créations d'emplois ce mois-ci contre 262.000 en février. Au chapitre des échanges extérieurs, la croissance américaine a toujours été pénalisée par la forte progression des importations (+11,4%), beaucoup plus rapide que celle des exportations (+3,2%).Dernier enseignement apporté par ces chiffres: la légère progression des tensions inflationnistes se confirme de nouveau. Au dernier trimestre 2004, les prix ont finalement augmenté de 2,3%, contre 2,1% initialement envisagé. Ce qui devrait conforter la Réserve fédérale dans ses mises en garde sur le risque de dérapage des prix. Lors de son dernier relèvement de ses taux d'intérêt, la banque centrale américaine a laissé entendre que les tensions inflationnistes pourraient à terme l'amener à accélérer sa politique de hausse des taux.
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