Le manque de visibilité persiste sur le marché du travail américain. En effet, alors que le département du Travail a annoncé la semaine dernière des créations d'emplois décevantes en mars aux Etats-Unis (voir ci-contre), la dernière étude publiée par le cabinet Challenger, Gray and Christmas semble plus optimiste sur l'évolution actuelle du marché du travail. En effet, selon cette étude, les suppressions d'emplois dans les entreprises américaines ont reculé de 20% en mars par rapport à février.S'élevant à 86.396 en mars, ces suppressions d'emplois touchent un plancher depuis le mois d'août dernier. Elles restent toutefois supérieures de 27% à celles enregistrées un an plus tôt.Les fermetures d'usines et les restructurations ont entraîné la suppression de 25.284 emplois, soit 29% de l'ensemble des suppressions totales de postes. A l'origine également de ces suppressions d'emplois, on trouve les coupes budgétaires décidées par l'administration Bush afin de réduire son déficit. Parmi les secteurs les plus touchés par cette réduction des dépenses publiques figurent notamment la fonction publique et l'aérospatiale qui ont respectivement supprimé 11.936 et 11.783 emplois en mars."Les salariés américains vont espérer que cette baisse de 20% des suppressions d'emplois représente une vraie tendance, mais il est trop tôt pour en être sûr. La seule chose que nous savons vraiment depuis le début de l'année, c'est que les employeurs semblent peu convaincus de la direction prise par l'économie", a expliqué le président du cabinet, John Challenger."Les chiffres de l'emploi publiés vendredi révélaient la même confusion. Les entreprises ont une demande accrue mais elles voient aussi leurs coûts bondir en raison de la hausse du prix de l'énergie, de l'inflation dans les prix de leurs fournisseurs et de la baisse du dollar qui renchérit les achats de composants à l'étranger", a précisé John Challenger.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:40

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