Les commandes de biens durables ont augmenté de 10,9% en 2004 aux Etats-Unis

Les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont terminé l'année écoulée sur une hausse de 0,6% en décembre par rapport au mois précédent. Proche du chiffre attendu par les économistes, dont le consensus portait sur +0,7%, cette progression confirme en tout cas que l'année 2004 aura été, avec une augmentation totale de 10,9%, celle de la reprise des investissements des entreprises. En 2003, en effet, les commandes américaines de biens durables n'avaient pas augmenté de plus de 3%Selon les chiffres publiés aujourd'hui par le département du Commerce, la hausse observée en décembre est la troisième sur les quatre derniers mois. La progression de novembre a d'ailleurs été revue à la hausse, à 1,8%, contre une première estimation de 1,4%. Le mois dernier, les commandes de biens durables - biens ayant une durée de vie d'au moins trois ans - ont été freinées par les matériels de transport. Dans ce dernier domaine, les commandes ont en effet reculé de 3%, du fait d'une chute des commandes d'avions civils (-16,7%) et plus encore, militaires (-32,3%). A l'inverse, les commandes d'automobiles ont progressé de 4,6%. Hors transports, les commandes de biens durables ont enregistré une hausse appréciable de 2,1% en décembre. Elément particulièrement intéressant : les commandes de biens d'équipement hors défense et hors aviation, qui reflètent largement la politique d'investissement des entreprises, affichent une hausse de 1,8% en décembre. Et sur un an, elles progressent de 11,7%. "Au regard de ces statistiques, au quatrième trimestre, le taux de croissance en rythme annuel de l'investissement dans l'équipement et les logiciels devraient être inférieur à notre estimation optimiste de 15%", tempère cependant Marie-Pierre Ripert chez Ixis CIB.Pour Alexandra Estiot chez BNP Paribas, qui anticipe un ralentissement de l'investissement en équipements et logiciels en ce début d'année, "cette évolution peut s'expliquer, au moins partiellement, par la fin des mesures fiscales d'amortissement accéléré de certains investissements. Cette mesure est venue à échéance fin 2004, et on peut imaginer qu'une partie des projets d'investissement ont été avancés afin d'en profiter. Si cet événement modifie le profil d'évolution d'un trimestre sur l'autre, il n'influe en rien sur les fondamentaux, qui demeurent excellents".De fait, en dépit d'un éventuel ralentissement de l'investissement en équipements et logiciels en ce début d'année, tout laisse à penser que les entreprises poursuivront leurs efforts globaux d'investissement entamés en 2004. Un élément important, puisqu'il permet d'espérer que la consommation des ménages ne restera pas le seul moteur de la croissance américaine cette année.
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