L'Opep joue le statu quo sur le marché pétrolier

L'Opep s'installe confortablement dans un monde au pétrole cher. D'une part, l'organisation qui fournit 40% de l'or noir mondial a décidé aujourd'hui, lors d'une réunion au Koweït, de prolonger son niveau de production actuel, régi par un quota de 28 millions de barils par jour (mbj). Mais surtout, prenant le contre-pied de l'optimisme de certains, l'Opep a prévenu qu'elle veillerait à barrer la route au repli des cours à l'issue de l'hiver. De fait, malgré l'importance croissante de la consommation chinoise, le réchauffement dans l'hémisphère nord à l'approche du printemps se traduit généralement par une baisse conséquente de la demande. Le quota actuel, "s'il est bien respecté, sera adéquat pour l'équilibre du marché au cours du 1er trimestre de l'année", explique l'Opep dans son communiqué.Afin de veiller à cette stabilité, l'Opep a prévu une réunion supplémentaire le 31 janvier à Vienne. Cette étape intermédiaire avant la réunion suivante, le 8 mars prochain dans la capitale autrichienne, permettra à l'Organisation de prévenir un éventuel repli des cours. En moyenne, la demande mondiale recule de 2 millions de barils par jour au deuxième trimestre de l'année. Le cartel a par ailleurs décidé de suspendre les mesures spéciales décidées en septembre pour pallier les conséquences des ouragans aux Etats-Unis. Cette initiative consistait à mettre à la disposition du marché, sur demande, toutes les capacités de production supplémentaires des membres du cartel, soit 2 mbj, pendant trois mois.Après avoir dépassé les 70 dollars le 30 août à New York suite au passage de l'ouragan Katrina, les cours de brut ont reculé jusqu'à 56,14 dollars le 18 novembre, pour ensuite remonter à 60,07 dollars aujourd'hui (lire encadré ci-dessous). Des niveaux qui, d'après les membres du cartel, ne nuisent pas à la santé de l'économie mondiale.Les prix du pétrole flambent sous le coup d'une explosion à LondresA la rigueur de l'hiver est venue s'ajouter ce week-end des inquiétudes sur les conséquences de l'explosion survenue dans un dépôt de carburant du nord de Londres. Autant de raisons pour doper de nouveau les cours du pétrole qui s'étaient beaucoup appaisés depuis cet été. Depuis une explosion d'origine inconnue dimanche matin, un dépôt de carburant continue de brûler à Buncefield. L'AFP précise que cette explosion a fait naître un nuage noirâtre qui s'est propagé peu à peu à tout le sud de l'Angleterre et a atteint la France aujourd'hui.
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