Les Américains sont généreux - après les fêtes

Les citoyens américains sont généreux. Ils le prouvent encore aujourd'hui avec les dons offerts pour soulager les victimes du tsunami. Lundi soir, ils avaient, selon les calculs du Center on Philantropy, déjà donné 163 millions de dollars. Et nombreuses sont les associations charitables qui ont cessé de compter, débordées qu'elles sont par l'afflux de billets verts. Les dons devraient continuer d'arriver, certains observateurs estimant même qu'ils pourraient finir par approcher du record de 2 milliards de dollars atteint par les dons du public pour les victimes des attentats du 11 septembre 2001. Certes, la générosité n'a pas toujours à voir avec le pouvoir d'achat. Mais il n'empêche que si les Américains ont pu mettre la main au portefeuille, c'est aussi parce qu'ils n'avaient pas fait de folies pendant les fêtes. Au grand désespoir des distributeurs, d'ailleurs ! Les premiers signes de la pingrerie des Américains pour les fêtes sont apparus dès le début de la saison, en novembre. Déçu par ses ventes, Wal-Mart, le plus grand distributeur des Etats-Unis - et du monde -, a réuni un état-major de crise. La décision a été rapide : il faut faire des ristournes sur des produits d'appel pour relancer les ventes. Les 24 jouets et appareils électroniques les plus populaires ont été offerts à prix cassés. Déçus eux aussi par les chiffres de ventes de début de saison ou effrayés par la pression de Wal-Mart, presque tous les autres distributeurs ont suivi le mouvement. La stratégie des rabais à tout crin semble avoir sauvé la saison : les chiffres complets de décembre sont publiés ce matin, mais les premiers résultats font état de ventes en hausse de 3% avant Noël et 5% après (en raison des soldes notamment) par rapport à l'an dernier. Mais accroître les ventes ne suffit pas : encore faut-il préserver les marges. Or, cela n'aurait pas été le cas pour tout le monde, selon les analystes, et notamment pour des marques de vêtements comme Ann Taylor, The Gap et Express. En fait, les magasins qui s'en sont le mieux sortis pendant les fêtes sont les plus chers. Eux seuls ont pu se permettre d'attendre après Noël pour vraiment lancer les soldes.
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