La confiance se dégrade outre-Rhin

Une très sévère correction. Après la légère progression enregistrée en mars, l'indice Zew a chuté de 16,2 points en avril à 20,1 points, illustrant une nette dégradation de la confiance des acteurs économiques et financiers allemands.Pour mémoire, ce baromètre avait affiché en mars une légère hausse de 0,4 point à 36,3, proche de sa moyenne de long terme qui s'élève à 34,7. "Une amélioration plutôt surprenante dont la correction était attendue", précise Sylvain Boyer chez Ixis CIB interrogé par latribune.fr. Les économistes interrogés par la banque UBS ne tablaient que sur un recul de 3,8 points.Calculé par l'institut Zew sur la base d'une enquête auprès de 300 analystes et investisseurs institutionnels, cet indice mesure les prévisions de conjoncture pour les six prochains mois.En dépit cette forte chute de son indicateur, les commentaires de l'institut restent relativement modérés. Dans un communiqué, ses experts ne tablent que sur un "léger fléchissement" de la reprise en Allemagne."Depuis la fin de l'année 2004, le pays a retrouvé ses mauvaises habitudes, enchaînant au cours des deux derniers trimestres de l'année stagnation puis recul du PIB. Une fois de plus, la crise traversée depuis dix ans par le secteur de la construction limite le dynamisme de l'activité. De même, l'évolution des chiffres du chômage pèse sur la consommation des ménages. Quant au commerce extérieur qui fut le seul moteur de la croissance en 2004, permettant à l'économie de progresser de 1%, sa contribution à la croissance du PIB devrait baisser cette année. Affectées par le ralentissement anticipé de la demande mondiale et par la hausse des cours du brut, les exportations devraient en effet enregistrer un atterrissage en douceur cette année", explique Alexandre Bourgeois chez Natexis Banques Populaires. "Au regard des récents indicateurs Ifo et Zew, la progression du PIB de 0,8% sur l'ensemble de 2005 anticipée par le consensus devient presque optimiste. Il serait presque raisonnable de tabler à présent sur une hausse limitée à 0,6% du PIB", précise Sylvain Broyer.
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